C’est un marronnier joyeux qui revient avec les feuilles mortes. C’est un rendez-vous incontournable depuis plus de 20 ans.
L’édition 2017 de l’ADE, Amsterdam Dance Event, accueillera cette année environ 2500 artistes – un chiffre encore jamais atteint – sur plus de 140 lieux dans et autour d’Amsterdam. Difficile de l’éviter, difficile de s’y atteler tant l’offre est prolifique.
Je vais tenter de vous présenter quelques soirées – pas les grosses affiches que vous trouverez facilement mais des plus petites pépites qui moi m’ont fait de l’oeil. Si vous êtes amateurs de musique électronique cependant, je ne saurais trop vous recommander de jeter un oeil sur le programme complet du festival et de faire votre marché.
Et si, au contraire, vous n’avez pas l’élan d’un oiseau de nuit, je vous ai quand même déniché des petites trouvailles loin des ondes…
Lundi 16 octobre
Et si pour bien amorcer la semaine nous allions suivre le grand frison bouclé dans son repère du Bourbon Street ? Les lundis soirs c’est jam session, jusqu’à 5h du mat !
Mardi 17 octobre
Les frenchies, le cycle Belmondo se poursuit avec L’Echappée Belle ! Un singe en hiver, ce sera ce mardi à 15h, au Ketelhuis !
Mardi marque aussi le lancement du KLIK! Un festival d’animation super chouette, qui fête ses 10 ans !
Mercredi 18 octobre
L’ADE commence ce mercredi – avant d’aller danser, allez donc parler français 😉
Si comme moi vous êtes ZZP en jolie rade professionnelle, peut être qu’un workshop »Marketing for hippies » vous mettrez sur une bonne voie…
Ca m’attire beaucoup plus, le Queeristan revient ! Ce festival radical est, bien entendu, très engagé – et engage donc toujours de belles discussions, en musique, discussions, performances, ateliers et bonne chère – vegan, natuurlijk !.
Radical Queer Resistance is a DIY festival about exploring and countering the normative workings of gender, sexuality and identity in an autonomous space that avoids capitalism, commercialisation, heteronormativity, racism, sexism, ableism, transphobia, fatphobia, ageism, islamophobia and antisemitism.
Ade Spécial – Si j’avais le temps, l’argent et l’énergie, vendredi c’est certain ce serait mes p’tits chouchous suédois qui me feraient planer sur des chants de baleines et des ondes boréales au Paradiso Noord, même que des fois dans la nuit claire ils me font pleurer de joie ou bien d’abime je ne sais plus. Puis tant qu’on y est autant y rester parce que la soirée changera d’ambiance radicalement et les rythmes se feront plus chauds toujours au Nord avec Acid Arab, Arabic by Night et Cairo Liberation Front. Mais si vous voulez une option de plus, allez donc voir ce qu’il se passe au Cinetol… (ou allez donc faire du yoga 😉 )
Samedi 21 octobre
Un peu loin de nos canaux, mais un rendez-vous important : la Dutch Design Week d’Eindhoven commence ce samedi.
Vous êtes expats et parents ? Emmenez donc vos bambins jouer et babiller avec Claudia – en français, en espagnol, en anglais – tout à la fois, tout en sourires 🙂
Et puis tiens, si vous avez de l’argent à y passer, vous pouvez aussi apprendre à faire des jolis »suspendeurs de pots de fleurs’‘ en macramé (je suis preneuse si vous connaissez le mot juste pour le dire !) Ade Spécial – Si j’avais le temps, l’argent et l’énergie, samedi je le passerai au Breakfast club danser de 8h à 16h avec un p’tit café ; et puis j’passerai au Chicago Social Club avant de suivre dans le jour et la nuit mon oiselle avertie. Ou alors au contraire et loin de toute cette fièvre pécunière j’irais rejoindre les bastions undergrounds qui organisent l’ADEV – l’Alternative Dance Music, un évènement gratuit, en plein air et libre qui se passe dans la communauté d’ADM !
Activités dominicales : suivre un atelier sur les parfums de notre belle ville, voilà qui n’est pas banal ! Plus typique du jour sacré, une petite brocante de quartier sur l’île de Java – histoire d’aller dénicher des trésors – et puis y a aussi l’Hotel Buiten, dont je vous ai tellement parlé l’été dernier, qui réouvre ses portes en bois et réinstalle ses grandes tables au pied de l’eau ou devant de poële : c’est un vrai mini-paradis.
Ade Spécial – Si j’avais le temps, l’argent et l’énergie, après ces 5 jours de folies j’irais bruncher puis reposer ma gueule de bois sur la berge avant de remettre ca, ohla oui, pour une toute dernière fois !
Dans nos longues nuits blanches, qui s’en allaient mourir dans le cendrier, on a beaucoup rêvé et attendu que les choses adviennent, comme par enchantement. Des lendemains de ces soirs grisés il me souvient surtout l’odeur amère du tabac froid, la torpeur qu’engendrait le ** qu’on fume, l’impuissance et l’orgueil. Il faut choisir, la vie est ailleurs !
Alors qu’à l’aube bleue les doutes de la veille semblent s’estomper dans les promesses du jour à venir, je commence ces suggestions un mardi. Vous me pardonnerez j’en suis sure – hier je l’ai perdu à chercher un avenir, si possible fait de pages et de mots.
Je ne sais pas ce qu’il adviendra du blog si je ne peux pas rester, c’est pour cela que depuis quelques temps je vous écris en énigmes et rebondissements. Mais alors profitons du temps présent – dans cette nuit qui se finit, je suis toujours sur nos canaux, et plus que jamais mes amis je veux vous les faire aimer.
Mardi 10 octobre
Dans la série francophonie, quoi de plus requinquant dans les frimas de l’automne naissant que de se faire un grand classique – Belmondo et Gabin à la clé ! C’est Un singe en hiver à 19h au Ketelhuis, et c’est organisé par L’Echappée Belle !
Mercredi 11 octobre
Trois suggestions pour mercredi.
Le matin, prenez votre bambin par la main et allez pratiquer ensemble le néerlandais dans une librairie trop chouette (comment ça je suis obsessionnelle en ce moment ?!). Au-delà des flots de l’IJ encore une fois, il ne s’agit pourtant pas de Boycott Books dont je vous parle souvent, mais de la Boekhandel over het Water, qui organise à 10h une lecture de contes à faire frémir – et rire – petits et grands !
Pour le diner, il va falloir me faire confiance – je vais vous emmener au confins du Westerpark, dans une ambiance new hippies, récup et solidarité ! Les mercredis au Kaskantine, la team de Guerilla Kitchen est en action. Kezako ?
Si vous arrivez à trouver l’entrée (c’est un peu un puzzle), vous apercevrez une bicoque en bois le long du canal, accrochée aux grands immeubles qui bordent Haarlemerweg. Devant, vous serez acccueillis par un feu de bois parfois et toujours quelques étals – des avocats, des kiwis, des poireaux, des sodas, des paquets de pâtes : servez-vous, c’est pour éviter le gaspillage ; sauf si vous considérez que d’autres en ont plus besoin que vous. Vos emplettes faites, poussez la porte : à l’intérieur ça vibre et ça hume bon. On s’assoit sur des bancs en bois ou les tapis des plateformes aériennes, on se sert soi-même dans les marmites qui mijotent – et on paye au bar, sur donation ! Ah oui j’oubliais : ils produisent aussi, en hydroponie !
Art : ce sera taille XXL et monumental à partir de jeudi sur le Herengracht ! Big Art, c’est 60 oeuvres version extrêmement grand format à la une pendant 3 jours.
Musique : quittez Amsterdam pour aller écouter Avishai Cohen sur Rotterdam – la poésie en vaut le détour !
Insolite : et surement la der des der ! Je vous ai parlé de nombreuses fois du village magique d’ADM qui se cache loin dans les tréfonds du port industriel. Une communauté y vit depuis 20 ans – régulièrement ils ouvrent les portes de leur havre de paix, de leur forêt-poésie, de leurs maisons bateaux. C’est un endroit où peuvent se cotoyer enfants, familles, animaux, oiseaux de nuit et amoureux d’art. Ne loupez pas ces 2 jours de fête à l’occasion de leur anniversaire : il devient de plus en plus certain qu’ils devront mettre la clé sous la porte ! – Dis t’en souviens-tu ?
Francophonies – enfin, à la Maison de l’Echappée belle encore, Vincent Merk nous parlera des différences culturelles entre la France et les Pays-Bas. »Universitaire et formateur consultant en management interculturel, il nous éclairera sur certains aspects majeurs de l’interface France – Pays-Bas. Citons entre autres le respect de la règle, le modèle de communication implicite vs explicite, l’usage et la portée des diminutifs en néerlandais et la perception du temps. »
Vendredi 13 octobre
Musique – et l’occasion de rentrer dans les salons du superbe Goethe Institut pour une programmation qui, comme d’habitude, surprend et enchante. Un air d’été berlinois cette fois avec l’életro-retro de MagicIsland(mais je me demande si elle n’est pas trop douce pour toi…)
Art. En 1986, le tout jeune Keith Haring était l’invité du Stedelijk – Musée d’Art contemporain. Il y crée un canvas de 12 x 20m et performe sous les yeux medusés des journalistes et critiques présents. Ce vendredi, le musée inaugure la version restaurée de son oeuvre, dans son cocon d’origine.
Soirées : deux possibilités. Vous êtes branchés tourbillons 50’s et rockabilly, et vous filez au Roest. Vous êtes branchés tout court – et fauchés peut-être même – et c’est au SkateCafé que vous irez !
Samedi 14 octobre
Une journée bien complète pour bien commencer le week-end ! D’abord, faites un petit tour au IJ-Hallen, le plus grand marché aux puces & mensuel d’Europe !
Ensuite faites un petit tour dans une librairie – bar à vin. Alors non, ce n’est pas notre Baravin qui vient d’ouvrir, mais on peut quand même passer les voir histoire de dire…
Festivités et concerts enfin : le homomonument fête ses 30 ans et le Paradiso lui organise une célébration digne de ce nom ; Amadou et Mariam passent nous voir mais affichent complet ; on peut noter également la présence d’Omar Souleyman qui n’en est pas à son premier coucou chez nous ; et parce qu’il semble que c’est un thème de la semaine, y aura du jazz à la Bimhuis (rien de surprenant à ca !) avec le Roy Hargrove Quintet.
Dimanche 15 octobre
Un pure markt dominical, parce qu’un dimanche sans marché n’est pas un dimanche !
Une nouvelle session de mon p’tit chouchou de Tambourine Amsterdam ! Ca groove et c’est disco, c’est gratuit et c’est happy et en plus c’est un p’tit frenchie – c’est toujours l’après midi, et qu’est ce que c’est BON !
Encore des livres et des bambins, mais en français cette fois et à La Haye ! La Librairie nomade vous propose une lecture mise en musique – l’occasion de sortir un peu de par chez nous, non ?
Ça fait tellement longtemps, it seems. Tellement longtemps que je n’ai pas arpenté les méandres de la toile pour vous livrer en direct les pépites et joyeusetés qu’Amsterdam a à vous offrir cette semaine.
Les suggestions reviennent – pour combien de temps nul ne le sait, mais profitons du temps présent derrière l’écran.
[Temps présent oui, mais il serait de bon ton après ce week-end en haute tension de rappeler que nous fêtons aujourd’hui les 20 ans du Traité d’Amsterdam, qui réaffirmait – entre autres – la structure en trois piliers de l’Union Européenne et ré-affirmait les principes de liberté, de démocratie et de respect des droits de l’homme dans les pays signataires…]
Concerts
C’est sold-out depuis longtemps, mais comment ne pas le mentionner : Sigur Ròs accoste dans notre plat pays et c’est ce soir, si vous faites partie des heureux chanceux.
Oh, loved one / Now do the shoe shine / Let’s do the war time / Let’s do the high blind / Let’s do the holy ghost /Now do the love down.
Let’s do the kings crown / Let’s do the night fight
Now do the shout loud.
Sont-ce ces sons et ces voix trafiqués, qui évoquent des vinyles gondolés par une exposition prolongée au soleil, puis joués à la mauvaise vitesse ? Est-ce la façon dont Eblis Álvarez réinterprète les rythmes latinos, cumbia et salsa, comme des grains de maïs transgénique lâchés dans un four à micro-ondes ? Sont-ce les thèmes de ses chansons – ici, un zombie pourchassé par des vautours heureux ; là, des extraterrestres ; ailleurs, un refrain culotté qui fait « je n’ai pas de pantalon, je n’ai pas de pantalon » ? Est-ce parce qu’on a essayé de danser là-dessus et qu’on s’est retrouvé bras et jambes emmêlés ? Electropicalisme, psychotropicalisme, dadaïsme latino, exotica hallucinogène, musiques traditionnelles poussées dans les joyeux confins de l’idiotie, de l’excentricité et de l’avant-garde : on en rêvait, les Meridian Brothers (dont Desesperanza est le quatrième album) le font. Les Inrocks.
Plus british, jeudi – l’histoire d’un rare come back réussi : celui de Slowdive, icône des années 90’s. Et c’est encore au Paradiso que leurs échos lancinants nous enchanteront.
Légende encore : si vous n’avez pas vos billets pour Nick Cave vendredi, vous pouvez toujours aller faire un tour au Concerto Recordstorejeudi pour une présentation de sa biographie, en musique bien sûr !
Samedi enfin, beaucoup plus local : j’en connais qui ne loupent jamais une date de ce groupe joyeux et hyperactif ! La Banda Fantastica porte bien son nom et vous fera danser sur de la cumbia contagieuse au Winston Kingdom ce samedi soir !
Bon, je me permets de dériver un peu de nos canaux, pour mentionner ici que du 4 au 8 octobre se tiendra la grande foire d’art contemporain Art in The Hague, édition 2017. Plus de 52 galeries à découvrir et de nombreux artistes internationaux invités, de quoi ravir professionnels et amateurs !
Ce week-end je vous donne rendez-vous au Veem Theater, qui vient de rouvrir ses portes pour cette nouvelle saison. En rappel – ou si vous n’en avez jamais entendu parler : En 2016, l’Amsterdam Funds for Arts a salué le caractère innovant des spectacles et productions du Veem Theater, reconnaissant son statut de »leader » sur la scène de la danse contemporaine d’Amsterdam. Seulement cette reconnaissance s’est accompagnée d’une baisse drastique des subventions qui lui étaient allouées. Intransigeant sur la qualité du travail présenté, le Veem Theater a décidé d’ouvrir ses portes seulement 100 jours consécutifs par an, de Septembre à Janvier, pour tenir son budget – et ce jusqu’en 2020.
Je me mets à vous en parler régulièrement depuis quelques semaines – mais sachez que chez Boycott Books c’est la semaine du livre pour enfant (et ils en ont un sacré stock, dont beaucoup en français !!). Plusieurs ateliers sont organisés pour vos bambins cette semaine, notamment mercredi.
Mes oiseaux de nuit, je ne suis pas très inspirée – j’en suis désolée je dois avoir la tête et les guiboles qui vieillissent…
Vous connaissez les lieux où fureter, je pose juste ici que vendredi ça sent plutôt bon du côté du Radion, ainsi que bien plus au Nord, au Skate Café…
Et sans oublier les expats !
C’est ce soir, lundi, le grand rendez-vous pour les francophone que vous êtes avec la penseuse Chantal Thomas au Spui 25 ; et ce week-end l’annuel rencontre des expats Amsterdam Expat Fair (including a french corner, of course !)
A khubette’s life/Dessine moi un expat – dessin du 17 août… 2016 (!)
Elle est bien loin l’époque bénie des ploufs dans les lacs et des tenues légères – révolue, passée aux oubliettes. Wait, a-t-elle même déjà existé ?
Alors que la tempête s’annonce, je vous livre en exclusivité mes repères gezellig pour regarder la pluie tomber et cliqueter derrière la vitre.
Histoire de conjurer le sort – ou quitte à être trempé jusqu’aux os – pourquoi ne pas aller faire un plouf et des longueurs en longeant le canal. Entre deux respirations on entend l’orage gronder et on se dit que vraiment on est mieux dans un bain chauffé !
Quoi de plus chouette qu’entendre et voir la pluie tambouriner à l’extérieur quand on suffoque à l’intérieur ?
Plusieurs options me viennent en tête : le si mignon Wellness 1926 dans l’Est, aménagé dans une maison mitoyenne à une église et dont l’espace de repos jouit d’une vue agréable sur le petit jardinet, grâce à une grande baie vitrée.
Plus hippie, moins design, moins pudique – je vous en parle régulièrement dans les suggestions de la semaine – depuis la petite fenêtre de la caravane-sauna dominicale de la terrasse du café De Ruimte vous pouvez regarder tomber la pluie ou ondoyer le feu de joie, c’est au choix !
Et si cette option ne vous dit pas plus que ça, sachez qu’il y a aussi d’immenses fenêtres et de bonnes bières là haut dans le café, qu’on appelle même la »tour de contrôle » !
3) Avec un bon bouquin
La grande bibliothèque municipale d’Amsterdam est un chef d’oeuvre que l’on vient visiter du monde entier ! Cette grande tour de verre est tellement agréable qu’on pourrait y passer des journées entières. Des poufs, des canapés et des lits à tous les étages surplombent la ville & l’eau suspendues à vos pieds. Et au dernier étage, un chouette self-service donne sur la terrasse.
4) En se cultivant dans un musée
Les »sur-facades » en verre sont monnaie courante sur Amsterdam. La plus connue est bien sur la gigantesque appendice de verre et de céramique du Stedelijk-museum (Musée d’art contemporain) – mais saviez-vous qu’à deux pas l’aile gauche du Concertgebouw a reçu la même grâce ?
Stedelijk MuseumConcertgebouw
L’Oeil de verre d’Amsterdam : Futuriste dès sa genèse, l’architecture concentrique du Eye-Filmmuseum en fait un vaisseau qui surplombe les flots de l’IJ (et où il fait bon boire un café !).
– J’aime beaucoup les mirettes, mais dans ce cas précis pour moi c’est un bateau !
Eye Filmuseum
A l’horizontale cette fois, et 180degrés au-dessus de nos têtes le plafond de verre du Scheepvaartmuseum (Musée de la Marine) ressemble à une voute céleste qui ne se lasse pas de nous envouter…
5) En écoutant de la musique
C’est un palais de verre qui borde les flots, un temple de toutes les musiques, un pari audacieux et tenu : celui d’une institution qui ne se restreint ni à un genre ni à un public.
La simplicité du Muziekgebouw est déconcertante, pourtant son architecture peut impressionner. D’une hauteur de plus de 25 mètres, le Muziekgebouw est l’œuvre du cabinet d’architecture danois 3XN. Les grandes parois de verre qui le dessinent flirtent avec les reflets du fleuve IJ et offrent une vue imprenable sur le port d’Amsterdam, la gare centrale et le Nord. A l’intérieur se distinguent cinq niveaux, et le grand hall de l’entrée semble nous entraîner loin au-dessous de l’eau.
On va donc y écouter du jazz un verre à la main avec vue sur la ville, mais aussi vibrer à l’écoute de grandes voix classiques, se laisser porter par l’émotion des ondes électros ou encore danser sur le vaste éventail des musiques du monde… Et la terrasse du café/restaurant est surement l’une des plus belles de la ville !
6) En tourbillonnant jusqu’à perdre haleine
Faites donc un tour un vendredi soir dans les îles nouvelles de l’Est. Cherchez les lueurs du Kompaszaal, cet élégant établissement qui accueille régulièrement des soirées swing & lindy-hop.
Les paillettes, les bougies, les éclats de rire et les robes à pois se réverbèrent sur les grandes verrières et c’est magique.
(Jocker : si danser n’est pas votre truc, en savourant votre cocktail tentez de percer à jour la jolie clown burlesque qui se dissimule sous derrière ses fringues vintage… Vous la trouvez, une soirée surprenante – voire rocambolesque ! – vous est assurée !)
7) En se pourléchant les babines !
Extrêmement classe : allez diner sous la serre. Non non, je ne vous parle pas de mon bien-aimé Noorderlicht (il viendra, soyez-en assurés!) mais bien du restaurant gastronomiqueDe Kas, dans le Frankendael park.
Le restaurant offre un menu unique, en fonction des produits de saison cultivés sous la serre et dans le jardin qui l’entoure. C’est savoureux… et qu’est ce que c’est beau !
Classe, mais plus abordable – et entouré de flamants roses ! Le restaurant De Plantage donne dans le zoo, une simple vitre sépare votre risotto du grand échassier au long cou… (et si un gentleman vous y invite un dimanche soir, vous lui en serez redevable à vie !)
Plus décontracté mais toujours improbable, on ne présente plus le Pllek. Ce restaurant/hot-spot du Nord a élu domicile dans des containers et une grande façade vitrée donne sur la plage urbaine et les rives de l’IJ. On y mange très bien, mais on s’y fait aussi une toile ou un concert, et parfois on rêvasse en pleine après-midi avachi sur les canapés en cuir ou les estrades à coussins.
Et plus à l’Ouest enfin, c’est sous la haute toiture de verre d’une ancienne gare de tramways que la jeunesse branchée vient gouter des p’tites bouchées de gastronomies variées, au Food-Hallen !
8) En se noyant dans l’ambre liquide, pour oublier la pluie…
Parce que c’est quand même la meilleure des options ! Où s’enivrer vaillamment pour affronter les hectolitres de flotte qui nous tomberont sur le dos de la cape de pluie au moment du retour ?
Une belle option selon moi : Mediamatic.
Articuler l’art, la nature et les (bio)technologies : c’est le défi que s’est lancé Mediamatic depuis 1983. Outre la galerie d’art, elle comprend un joli jardin, une micro-brasserie, deux bateaux arrivés de Lampedusa, et un restaurant directement approvisionné par la serre et ses techniques d’aquaponique. Mais moi c’est bel et bien sa bière sous la verrière qui me met en l’air !
Echt amsterdammer ! Au coeur du Jordaan, pressez-vous au Café de Tuin un soir de week-end. Dans ce bar qui a vu défiler la jeunesse de la ville depuis des décennies, c’est Jaapie qui a fait la verrière de la salle du fond. Pour finir la soirée en beauté ou séduire une jolie irlandaise, le Tuin & ses clartés seront votre allié, in-fail-lible !
Et puis au Noorderlichtnatuurlijk ! Dans la serre du Nord cette fois, vachement moins »high standing » que le Kas mais tellement charmante et accueillante – un vrai cocon, un phare un bateau un mirage un rivage… avant le prochain orage !
Pour le mois de juillet, à défaut de vous envoyer des cartes postales j’ai pensé vous écrire une petite vue d’ensemble. L’article sera long – je vois venir le point final comme le sommet du col alpin là bas au loin que mon père me faisait miroiter gamine – tu n’as jamais été si proche chevrette, mais ménage tes forces, tu connais la traitrise du raidillon final. Loin des hautes cimes de mon enfance, Amsterdam pourtant saura vous faire prendre de la hauteur en ce début d’été : des oiseaux et des voltigeurs, des terrasses sur les toits, des élévations émotionnelles et des hautes sphères festives et culturelles… De quoi vous donner le vertige !
Je vous laisse en pâture mon copieux programme, avec par chapitre :
– mes improbables pépites,
– du spectacle vivant et du septième art,
– des expositions,
– des festivals en vrac,
– des Francofolies,
– et ô combien de concerts, de notes et de belles soirées d’été !
Pépites insolites
Si je ne devais n’en retenir qu’une : j’irais sans hésiter bourinner, fracasser, exploser, exprimer une violence insoupçonnée mais latente. Quoi de plus relaxant pour les vacances qu’aller détruire des carrosseries à la batte de baseball ? Carsmash nous offre cette possibilité unique et, n’ayons pas peur des mots, assez jouissive…
En vrac : je vous suggérerais d’aller faire saliver vos papilles un midi dans le pop-up restaurant A Beautiful Mess, qui a ouvert ses portes dans l’ancienne prison du Bijlmer (et qui offre la possibilité à des nouveaux arrivants dans le pays de travailler, de s’investir et d’être accueillis).
Ceux qui aiment lézarder au soleil cuisant du Nord (vous décelez l’ironie de cette phrase ?), ne manquez pas ce »hotspot » de l’autre coté de l’Ij : une terrasse, une vue incroyable sur l’eau, des spectacles en plein air – c’est Op Zeezaand, n’oubliez pas ce nom…
Enfin, si vous êtes avec des enfants et que le ciel s’y prête, emmenez-les caresser des biquettes dans la jolie ferme du Bois d’Amsterdam !
Les rendez-vous à ne pas manquer :
– 8 juillet : une »pizzarun » à Amsterdamse Bos – prendre ou perdre des calories, à vous de choisir votre camp ! Sinon vous pouvez décider de faire un tour dans une direction diamétralement opposée pour chiner sur le plus grand marché aux puces d’Europe, le Ij-hallen.
– 9 juillet : de la bonne musique et une vente de vinyles dans un bar les pieds dans l’eau
– 10 juillet : l’âme d’un artiste ? Essayez-vous aux esquisses, en plein air dans le Nord !
– du 5-9 juillet : compétitions de BMX, skateboards, freerunners, street danseurs, inline skating et du basketball 3×3 transformeront la Museumplein en immense cour de jeux consacrée aux sports urbains (quasiment tous les événements de la Urban Sports Week sont gratuits)
Si je ne devais n’en retenir qu’un : et sans hésitation, ce serait ce samedi 8 juillet à 20h30 (ou dimanche à 14h30, 30 minutes de spectacle, gratuit) sur la place principale du joli village d’Alkmaar. Les oiseaux français du Collectif de la Bascule vont venir basculer, donc – et nous faire chavirer.
– 17 juillet : le spectacle Life is Beautiful, dans le cadre du festival de danse & de théâtre Over het IJ
– 19 juillet : un classique du 7eme art au Studio K, avec Pulp Fiction
The other day I heard we are not really here, the world as we know it does not actually exist. I do not exist, you do not exist, we do not exist. Let me explain…
Musique, arts, spectacles, bonne chère, bière : les festivals sont monnaie courante l’été dans nos canaux, et y en a pour tous les gouts.
Les plus culturels
4-15 juillet Julidans – J’ai pas mal évoqué ci-dessus le Julidans festival, grand rendez-vous de la danse contemporaine. Le programme est plus que foisonnant, mais si vous n’en aviez pas eu assez dans la catégorie »spectacles et cinéma » vous pouvez toujours jeter un coup d’oeil aux spectacles Giselle, Black Marrowou encore Elvedon.
Affiche officielle Julidans 2017
14-23 juillet Over Het IJ – Un peu de cirque, pas mal de danse, beaucoup de théâtre (en néerlandais donc, mais aussi du »language no problem »). Chaque année sur la rive de NDSM des formats courts investissent les containers de l’ancien chantier naval dans un cadre déroutant et superbe.
Les plus gourmands
14-16 juillet Trek food festival – des food-trucks dans le Amstelpark, en musique bien sur !
28-29 juillet Happy Sushi festival – Et ce sera sur une plage ! vraiment besoin d’un dessin ? 😉
22 juillet Cocktail festival – pas encore franchement d’informations sur cet événement, mais le nom est plutôt prometteur !
Les plus grosses line-up
15 juillet Buiten Westen – Un peu en dehors de la ville, Buiten Westen se fête les pieds dans l’eau !
15-16 juillet Kwaku Festival – ce gros rendez-vous festival a 42 ans, avec cette année en exclusivité Al McKay, le guitariste du groupe de funk mythique Earth, Wind & Fire !
22 juillet Welcome to the Future – A priori sold out (mais il y a toujours des places à dégoter sur Ticketswap), dans une petite forêt facilement accessible en techno, la line-up ravira principalement les amateurs d’électro/techno.
29-30 juillet Milkshake – Engagé, le Milkshake célèbre la diversité.
Milkshake festival shows that entertainment, music choice, choice of clothing and status has nothing to do with sexuality. Life is just a party thanks to the great diversity of skin colors, religions, sexual preferences and male and female forms.
28 juillet Frits Festival – les éditions des Frits sont toujours des succès, et la plage urbaine du Dok qui l’accueille cette année est toujours, toujours, une bonne idée !
Vous vous rappelez, je parlais de »raidillon final » toujours assez traitre dans mon introduction ? Le voilà, je le regarde, je l’attaque avec ferveur et anxiété : la liste des soirées et des notes à ne pas louper…
7 juillet – Balkan Beat Bar, OCCII (balkan)
8 juillet
– Citizens of Alkebulan, Tolhuistuin (afro music / musique du monde, festival annuel, un vrai coup de coeur !)
– Party at the Ship of Fools, la dernière occasion de faire la fête sur un vrai bateau de pirates avant que l’équipage burlesque tout de bleu vêtu s’en reparte à nouveau travers les océans…
– La Banda Fantastica, OT301 (cumbia)
9 juillet – Kevin Morby, Paradiso (c’est doux et beau…)
13 juillet – Trentemøller, Woodstock Bloemendaal : attention, on s’éloigne de la ville en direction de la cote, mais face à l’océan j’ai pensé que ca pouvait valoir le coup !
29 juillet
– Gaasperpleasure, Gaasperplas (House & techno les pieds dans l’eau !)
– The light side of the Full Moon, Pllek (festival, musique syrienne)
– U2, Amsterdam Arena (et ca, shamelessly, ca fait palpiter mon petit coeur d’adolescente <3 ! Vous ai-je déjà parlé de mon faible pour Bono ?)
Highlights (pour en savoir plus, lisez l’article en entier !)
– L’Enfer, de Chabrol au Ketelhuis (mardi)
– Sortie sur les ondes de la première partie de notre vlog consacré à Amsterdam Noord (mercredi)
– Workshop Aquaponics – Mediamatic (samedi)
– Wellness Festival (samedi)
– Rencontre culturelle avec Clémentine Latron – L’Ecole de français (samedi)
– Latenightmaintenance – Studio K (samedi)
La saison des #suggestions a recommencé ! Anne vous livre sans le moindre secret ses pépites et ses envies culturelles et gourmandes de la semaine amstellodamoise. Et comme l’équipe de Découvrir Amsterdam n’est jamais en manque de projets, vous trouverez aussi ici le teaser de l’épisode 2 de notre #vlog, consacré à Amsterdam Noord et dont la deuxième partie sortira mercredi prochain – youpi 🙂
Ca m’a manqué de vous écrire. Ca m’a manqué de répertorier, tous les lundis, de coucher sur le papier virtuel le panel extraordinaire de ce qu’Amsterdam a à nous offrir.
Je me suis interrogée sur la raison de ce rituel – et l’apaisement qu’il me procure. Encore une fois, ce blog est indépendant : aucun lieu, aucune institution ne verse le moindre sous pour figurer sur ce modeste agenda. Ce n’est donc pas par intérêt économique, pragmatique, ou matérialiste.
Ce qui y figure par contre (principalement, pas systématiquement je le reconnais…), ce que me dévoilent ces recherches chaque semaine ; c’est une myriade d’initiatives, un chapelet de personnes qui se mobilisent à leur échelle, modeste ou plus institutionnelle, pour partager leur amour de l’art, de la culture, de l’échange, de la fête ainsi que leurs idéaux politiques – et qui font vivre Amsterdam. Qui la révèle comme un immense terrain de jeu où l’expression est possible. Squats, collectifs, cafés associatifs, festivals enjoués ; autant de voix qui mettent l’humain au coeur du débat. Et c’est naïf, c’est peut-être aussi instrumentalisé parfois, mais dans ma tête de gamine émerveillée débarquée dans un pays qu’elle veut continuer à croire celui de la tolérance (je sais je sais… propos controversés lorsqu’on suit l’actualité !), je crois, j’imagine, ou je veux croire plutôt, que c’est important. Primordial. La fête, l’amour, la musique, la beauté, encore plus aujourd’hui… on en a tous besoin.
Trêve de mièvrerie, je m’y remets donc !
Gourmandises ( – et écologie). Assez loin à l’Ouest, il y a une chouette initiative qui fait revivre un quartier souvent oublié. Lola Luid, un lieu qui mêle une galerie d’art, des créateurs locaux, un petit café – un endroit simple, de rencontres et d’échanges. Et vendredi vous pourrez y boire des verres, faire la fête et une expo, et surtout bien manger car Nareshrestaurant y fête l’ouverture de son local. Narash y cuisinera maintenant tous les midis en alliant bons produits, design et prix accessibles. Plus chic, toujours vendredi soir, des huitres et du gin tonic au Seafood Bar. Toujours fancy (d’ailleurs il faut réserver) une fête de quartier au De Hallen, à l’Ouest (samedi 11h-16h). Vachement écolo-développement durable, à Mediamatic ce week-end vous pouvez aussi apprendre à devenir un véritable »urban-farmer » (as they say) en construisant votre propre système aquaponique – qui s’adapte à toutes les superficies. Vous vous demandez donc quel jargon je parle ? Jetez donc un oeil par là… Ou à partir de 3’10 écoutez les explications de la belle Emma qui nous en parlait dans l’épisode 1 de notre vlog (et ouais je perds pas le Nord 😉 )
Cinéma.L’Echappée Belle clôt son cycle Chabrol demain soin avec amour, passion et jalousie destructrice – L’Enfer projeté au Ketelhuis (version française sous-titrée anglais). Amour, toujours : du 1er au 14 février le LAB Amsterdam organise une rétrospective de grands classiques. Ca commence par When Harry met Sally ce mercredi, en version originale.
Ah, et pour rester dans le thème, si vraiment, vraiment, vous préférez aller voir Lalaland, allez au moins le voir au cinéma Tuschinski, ce chef-d’oeuvre Art Déco sur la Rembrandtplein…
Trêve de mièvreries je disais – 7ème art toujours, qui s’allie avec de la musique. Le Muziekgebouw organise une projection du documentaire »Bach & Beton » qui raconte la vie et surtout le lieu de vie et de travail du compositeur et pianiste Ivo Janssen, et sa lutte pour ouvrir une salle de concert dans un ancien navire de munitions. L’artiste sera présent lors de cette soirée.
Et pour finir la semaine en beauté et toujours en toile, toujours au Lab 111, El Topo de Jodorowsky.
Culture – foisonnante cette semaine ! En vrac : jeudi l’école d’art Sandberg Instituut ouvre ses portes pour présenter les travaux de ses élèves de master – et vous pourrez même y manger ! Si vous êtes néerlandophones et fous de littérature, passez le pas de la mystérieuse librairie-théâtre de poche Perdu, qui organise une soirée consacrée à l’oeuvre de Marguerite Duras. Plus politique – un symposium est organisé par 3 institutions culturelles de la ville autour de l’Art comme moyen de résistance (Art as Resistance – programme en anglais et prix modique).
En quelques coups de crayon elle croque avec humour chaque semaine (notamment pour Courrier Expat) notre petite vie amstellodamoise. Elle me laisse même utiliser ses illustrations pour mes suggestions – et ensemble on a réalisé un »Coup de coeur » en forme de conte des canaux. La trop chouette Clémentine sera à rencontrer à L’Ecole de français ce samedi – mais attention, elle est très appréciée alors faut réserver !
Art et geek – le vernissage de l’exposition Sculpting the Internet dans la galerie Upstream ce samedi. Et au Stedelijk Museum ce samedi encore, une rencontre avec l’artiste Loretta Farenholz (vidéaste expérimentale).
Oh ! Et une fois n’est pas coutume, je vais mentionner deux événements qui se passent à Rotterdam. Parce que Rotterdam vaut le détour : le courageux travail du Nieuwe Instituut qui consacre une exposition sur des squats d’artistes (notamment ADM et Dokzaal dont je vous parle régulièrement, sur Amsterdam) et porte la voix de minorités bien souvent ignorées – les jeudis soirs, l’Institut s’ouvre à des conférences Thursday Night Live ! Et cette semaine ce sera »Squatting the Archive » que je vous recommande. Et bien sur le très réputé Festival International du Film qui s’y déroule en ce moment et se clôturera ce week-end.
Bien être. Un festival du bien-être (rien de moins !) vous attend sur la berge de NDSM ce week-end. Au programme : massages, saunas, hot-tubs, yoga et j’en passe. Plus restreint, la nouvelle session des Badplaats au Volkshotel ce dimanche : sauna, jaccuzzi aussi, mais cette fois avec une sacrée vue !
Pour mes oiseaux de nuit et les fans de mouvements en tout genre… Aller faire un tour à l’Est samedi, pour danser sur des notes de synthé vintage avec The Real Roger Roger au Studio K. Complètement au Nord, de la transe dans l’église d’un village perdu et squatté du port. Grosse scène sinon : Omar Souleymane au Thuishaven (vous ne serez pas les seuls !).
Je vous écris depuis la vieille maison qui craque et danse, au souffle du Mistral qui s’engouffre dans les brèches et du rythme endiablé des cris des petiotes. Je vous écris loin, bien loin de mes canaux, sur la rive du bras du Rhône qui traverse l’Ile et les vignes.
Je vous écris et le ciel par dessus le toit, si bleu, si calme – et l’arbre par dessus le toit berce sa palme.
C’est doux.
C’est pourquoi le programme de la semaine s’est changé en suggestions du week-end, à l’image de la mue de serpent retrouvée dans le tiroir de la table à thé. Parce qu’ici tout n’est qu’ordre que calme et beauté et que la seule pensée de la frénésie amstellodamoise m’éreinte à distance. Parce qu’ici voyez-vous j’étais trop occupée – à lire des histoires, jouer avec les ronds de serviettes et flotter dans les mots doux.
Pendant ce temps là chez vous, vous pourrez :
– mélomanes, profiter encore du cycle Bach & Breakfast dans le cadre de la biennale annuelle de violoncelle ; moins classique (quoique…) vous rendre au Paradiso tout le week-end pour le festival automnal London Calling (avec entre autres Allah Las) ; vous la jouer exotiques, en filant direction la Grèce dans l’antre squatté du MixTree ce soir voire vers des contrées plus orientales à l’occasion du mini festival de musiques du monde Atlas (différentes localisations – à commencer par bien aimé Noorderlicht ce samedi soir). Un autre petit faible que je partage avec les plus hurluberlus d’entre vous : les vendredis soirs tout fou dans un bateau bleu nuit de pirates sympathiques, celui de La nef des fous.
Conclusion numéro 2 : il faut se laisser porter.
Se laisser porter par la ville et ses surprises…
Pour les expats et autres amstellodamois : prendre soin de vous dans un petit salon de beauté tout en discutant esthétique et égalité des genres, vernis à ongles et conseils maquillage – ou juste décider d’y passer boire un café en écoutant de la bonne musique : c’est possible ! The Radical Fringe ouvre demain (13h-18h, vous y êtes bienvenus), et c’est une bonne nouvelle ! C’est un petit salon de coiffure/beauté dans l’Est, qui sera ouvert une fois par semaine, qui fonctionne sur donation uniquement et qui se veut un lieu politiquement engagé. Belle valeur ajoutée !
Réfléchir encore, pour les anglophones – une conférence organisée par Hackers & Designers aura lieu vendredi soir au Butcher’s Tears. Développeurs, designers et artistes seront invités à livrer leurs réflexions concernant l’impact du développement des activités digitales sur la réalité du travail. Quel avenir pour les open-sources ? Comment se définit l’identité professionnelle à travers des métiers comme celui de blogueurs (tiens tiens), d' »influenceurs » voire de « contributeurs » ? Un événement qui malgré son sérieux promet une bonne dose d’humour et de grandes rasades de (bonne) bières !
Plus léger, et dans le genre improbable : mon rendez-vous dominical et hebdomadaire pour bien finir la semaine en sauna (pudique, s’abstenir !), feu de bois, musique et caravane !
Conclusion numéro 3 : rester inspirés.
Et pour cela, aller au cinéma plein air. Berlin Calling sur une plage urbaine (vo soutitrée nl), Rushmore de Wes Anderson (vo soutitrée nl) dans une ferme, ou se concentrer sur la programmation du Pluk de Nacht festival (vo soutitrée nl) dans ma friche bien aimée du Stenen Hoofd.
Se cultiver aussi, lors d’un événement arty et féministe (mais dans les bons sens des termes).
Ou pourquoi pas, apprendre le français ? L’école de français qui vient d’ouvrir sur nos canaux propose des séries d’ateliers pour adultes et enfants pendant tout le mois d’août – et les connaissant a priori on va aussi y rigoler !
Conclusion numéro 4 : dormir.
Et ca, ce sera compliqué cette semaine. Déjà parce que plusieurs concerts et soirées s’annoncent prometteurs : une soirée cosmopolite dans un parc avec la bande à Koen, les saints murs du Paradiso bruissants de rythme brésiliens, un souffle hispanisant dans le Vondel ou au zoo, du plein air en pagaille avec une « Booming hangout party« , une rêverie sur le sable, du hip-hop au bord de l’eau; et une line-up de nuit blanche dans un entrepôt.
J’ai même quelques plans pour vous évader de la ville – rencontrer John Talabot sur la grève à La Haye, se déhancher sur la musique euphorisante d’Ata Kak à Rotterdam, ou faire la fête en mode estival sur la mer du Nord.
En effet, les plus casaniers d’entre vous feraient mieux de s’en échapper ce week-end, de la ville et de ses festivités. Car deux rendez-vous annuels extrêmement attendus seront à l’affiche cette semaine et risque de tourner la ville sans dessus dessous :
– le Dekmantel Festival dans l’Amsterdamse Bos – et une miriade d’événements qui accompagneront son lancement dans la ville ce jeudi : une conférence-vernissage à l’Eye, une soirée Cabaret Voltaire et un passage de James Holden dans le splendide Muziekgebouw, ou encore Azymuth au Tolhuistuin
– la gay pride, évidemment ! Rendez-vous incontournable d’Amsterdam, préparez-vous pour la parade et ses chars qui flotteront sur les canaux ce samedi (itinéraire ici). La ville toute entière se prépare à la fête mais voici en vrac quelques suggestions de soirées pour célébrer l’amour et l’égalité : centrale la soirée Make love not war (La Cage), Everybody is Gay sur le pont de mon bateau de hippies Odessa, Gaypride is Burning au Marktkantine ou bien plus mystérieuse la soirée Boy Scouts à venir.
Nous sommes vendredi, 15h33 – et Anne commence ses suggestions, surfant sur la vague de ses bonnes résolutions !
Je vous le disais la semaine dernière, le programme de Over het Ij s’étend jusqu’à dimanche et ce festival de théâtre, danse et mime vaut vraiment le détour. Avec le bracelet (20€) vous avez accès à toutes les mini performances qui se jouent dans les containers sur toute la période du festival. Une partie du programme est considérée comme »language no problem », allez -y donc sans crainte ! Par ailleurs, je vous conseille vraiment le spectacle Ten Noorden van Nergens(25/30€ – entrée à part du reste du festival). Un investissement certes, mais pour 50 minutes de rêve !
Un autre programme qui revient cette semaine encore, ce sont les projections en marge de l’IDFA (festival du film documentaire). La Pakhuis de Zwijger (très chouette lieu !) accueille une petite programmation estivale en plein air et gratuite, avec une sélection de films en versions originales sous-titrés en anglais.
Pas mal d’activités pour les gourmands cette semaine aussi : un festival de food-trucks dans un parc du sud, une grande tablée végétarienne sur la place des musées (sur donation !), de la musique et pleeeeein de chocolat pour les amoureux de douceur. Un peu plus onéreux, plus lointain et plus familial : le dernier dimanche de chaque mois la bucolique ferme Het Rijk van de Keizer organise un diner convivial pour 35€ par adultes, avec des explications sur les produits frais utilisés (et les bambins sont plus que bienvenus à gambader dans le grand jardin !).
Pour faire la fête – et parce que je suis un peu short en terme de timing, j’vais vous la jouer sous forme de liste surprise !
– un 14 juillet bien franchouillard et très Ohlala au Nieuwe Anita
– de la bière hyper locale et en musique pour célébrer le week-end
– 2 gros festivals : le Jetlag à ADM pour le plus hippies et acrobates, le Kwaku – toujours très attendu – dans un parc du sud-ouest
– un événement tout à fait mystérieux dont on ne connait ni la line-up, ni la localisation – mais on sait qu’il est gratuit, ce samedi soir.
– club : de chouettes sets au Radion ce vendredi.
Et pour info, nos copains d’Amsterdam Bateau vous »offre » l’apéro jeudi, vendredi, et samedi sur les flots. Réservez vite, et retrouvez moi sur les canaux !