Dans nos longues nuits blanches, qui s’en allaient mourir dans le cendrier, on a beaucoup rêvé et attendu que les choses adviennent, comme par enchantement. Des lendemains de ces soirs grisés il me souvient surtout l’odeur amère du tabac froid, la torpeur qu’engendrait le ** qu’on fume, l’impuissance et l’orgueil. Il faut choisir, la vie est ailleurs !
Alors qu’à l’aube bleue les doutes de la veille semblent s’estomper dans les promesses du jour à venir, je commence ces suggestions un mardi. Vous me pardonnerez j’en suis sure – hier je l’ai perdu à chercher un avenir, si possible fait de pages et de mots.
Je ne sais pas ce qu’il adviendra du blog si je ne peux pas rester, c’est pour cela que depuis quelques temps je vous écris en énigmes et rebondissements. Mais alors profitons du temps présent – dans cette nuit qui se finit, je suis toujours sur nos canaux, et plus que jamais mes amis je veux vous les faire aimer.
Mardi 10 octobre
Dans la série francophonie, quoi de plus requinquant dans les frimas de l’automne naissant que de se faire un grand classique – Belmondo et Gabin à la clé ! C’est Un singe en hiver à 19h au Ketelhuis, et c’est organisé par L’Echappée Belle !
Mercredi 11 octobre
Trois suggestions pour mercredi.
Le matin, prenez votre bambin par la main et allez pratiquer ensemble le néerlandais dans une librairie trop chouette (comment ça je suis obsessionnelle en ce moment ?!). Au-delà des flots de l’IJ encore une fois, il ne s’agit pourtant pas de Boycott Books dont je vous parle souvent, mais de la Boekhandel over het Water, qui organise à 10h une lecture de contes à faire frémir – et rire – petits et grands !
Pour le diner, il va falloir me faire confiance – je vais vous emmener au confins du Westerpark, dans une ambiance new hippies, récup et solidarité ! Les mercredis au Kaskantine, la team de Guerilla Kitchen est en action. Kezako ?
Si vous arrivez à trouver l’entrée (c’est un peu un puzzle), vous apercevrez une bicoque en bois le long du canal, accrochée aux grands immeubles qui bordent Haarlemerweg. Devant, vous serez acccueillis par un feu de bois parfois et toujours quelques étals – des avocats, des kiwis, des poireaux, des sodas, des paquets de pâtes : servez-vous, c’est pour éviter le gaspillage ; sauf si vous considérez que d’autres en ont plus besoin que vous. Vos emplettes faites, poussez la porte : à l’intérieur ça vibre et ça hume bon. On s’assoit sur des bancs en bois ou les tapis des plateformes aériennes, on se sert soi-même dans les marmites qui mijotent – et on paye au bar, sur donation ! Ah oui j’oubliais : ils produisent aussi, en hydroponie !
Art : ce sera taille XXL et monumental à partir de jeudi sur le Herengracht ! Big Art, c’est 60 oeuvres version extrêmement grand format à la une pendant 3 jours.
Musique : quittez Amsterdam pour aller écouter Avishai Cohen sur Rotterdam – la poésie en vaut le détour !
Insolite : et surement la der des der ! Je vous ai parlé de nombreuses fois du village magique d’ADM qui se cache loin dans les tréfonds du port industriel. Une communauté y vit depuis 20 ans – régulièrement ils ouvrent les portes de leur havre de paix, de leur forêt-poésie, de leurs maisons bateaux. C’est un endroit où peuvent se cotoyer enfants, familles, animaux, oiseaux de nuit et amoureux d’art. Ne loupez pas ces 2 jours de fête à l’occasion de leur anniversaire : il devient de plus en plus certain qu’ils devront mettre la clé sous la porte ! – Dis t’en souviens-tu ?
Francophonies – enfin, à la Maison de l’Echappée belle encore, Vincent Merk nous parlera des différences culturelles entre la France et les Pays-Bas. »Universitaire et formateur consultant en management interculturel, il nous éclairera sur certains aspects majeurs de l’interface France – Pays-Bas. Citons entre autres le respect de la règle, le modèle de communication implicite vs explicite, l’usage et la portée des diminutifs en néerlandais et la perception du temps. »
Vendredi 13 octobre
Musique – et l’occasion de rentrer dans les salons du superbe Goethe Institut pour une programmation qui, comme d’habitude, surprend et enchante. Un air d’été berlinois cette fois avec l’életro-retro de MagicIsland(mais je me demande si elle n’est pas trop douce pour toi…)
Art. En 1986, le tout jeune Keith Haring était l’invité du Stedelijk – Musée d’Art contemporain. Il y crée un canvas de 12 x 20m et performe sous les yeux medusés des journalistes et critiques présents. Ce vendredi, le musée inaugure la version restaurée de son oeuvre, dans son cocon d’origine.
Soirées : deux possibilités. Vous êtes branchés tourbillons 50’s et rockabilly, et vous filez au Roest. Vous êtes branchés tout court – et fauchés peut-être même – et c’est au SkateCafé que vous irez !
Samedi 14 octobre
Une journée bien complète pour bien commencer le week-end ! D’abord, faites un petit tour au IJ-Hallen, le plus grand marché aux puces & mensuel d’Europe !
Ensuite faites un petit tour dans une librairie – bar à vin. Alors non, ce n’est pas notre Baravin qui vient d’ouvrir, mais on peut quand même passer les voir histoire de dire…
Festivités et concerts enfin : le homomonument fête ses 30 ans et le Paradiso lui organise une célébration digne de ce nom ; Amadou et Mariam passent nous voir mais affichent complet ; on peut noter également la présence d’Omar Souleyman qui n’en est pas à son premier coucou chez nous ; et parce qu’il semble que c’est un thème de la semaine, y aura du jazz à la Bimhuis (rien de surprenant à ca !) avec le Roy Hargrove Quintet.
Dimanche 15 octobre
Un pure markt dominical, parce qu’un dimanche sans marché n’est pas un dimanche !
Une nouvelle session de mon p’tit chouchou de Tambourine Amsterdam ! Ca groove et c’est disco, c’est gratuit et c’est happy et en plus c’est un p’tit frenchie – c’est toujours l’après midi, et qu’est ce que c’est BON !
Encore des livres et des bambins, mais en français cette fois et à La Haye ! La Librairie nomade vous propose une lecture mise en musique – l’occasion de sortir un peu de par chez nous, non ?
Ça fait tellement longtemps, it seems. Tellement longtemps que je n’ai pas arpenté les méandres de la toile pour vous livrer en direct les pépites et joyeusetés qu’Amsterdam a à vous offrir cette semaine.
Les suggestions reviennent – pour combien de temps nul ne le sait, mais profitons du temps présent derrière l’écran.
[Temps présent oui, mais il serait de bon ton après ce week-end en haute tension de rappeler que nous fêtons aujourd’hui les 20 ans du Traité d’Amsterdam, qui réaffirmait – entre autres – la structure en trois piliers de l’Union Européenne et ré-affirmait les principes de liberté, de démocratie et de respect des droits de l’homme dans les pays signataires…]
Concerts
C’est sold-out depuis longtemps, mais comment ne pas le mentionner : Sigur Ròs accoste dans notre plat pays et c’est ce soir, si vous faites partie des heureux chanceux.
Oh, loved one / Now do the shoe shine / Let’s do the war time / Let’s do the high blind / Let’s do the holy ghost /Now do the love down.
Let’s do the kings crown / Let’s do the night fight
Now do the shout loud.
Sont-ce ces sons et ces voix trafiqués, qui évoquent des vinyles gondolés par une exposition prolongée au soleil, puis joués à la mauvaise vitesse ? Est-ce la façon dont Eblis Álvarez réinterprète les rythmes latinos, cumbia et salsa, comme des grains de maïs transgénique lâchés dans un four à micro-ondes ? Sont-ce les thèmes de ses chansons – ici, un zombie pourchassé par des vautours heureux ; là, des extraterrestres ; ailleurs, un refrain culotté qui fait « je n’ai pas de pantalon, je n’ai pas de pantalon » ? Est-ce parce qu’on a essayé de danser là-dessus et qu’on s’est retrouvé bras et jambes emmêlés ? Electropicalisme, psychotropicalisme, dadaïsme latino, exotica hallucinogène, musiques traditionnelles poussées dans les joyeux confins de l’idiotie, de l’excentricité et de l’avant-garde : on en rêvait, les Meridian Brothers (dont Desesperanza est le quatrième album) le font. Les Inrocks.
Plus british, jeudi – l’histoire d’un rare come back réussi : celui de Slowdive, icône des années 90’s. Et c’est encore au Paradiso que leurs échos lancinants nous enchanteront.
Légende encore : si vous n’avez pas vos billets pour Nick Cave vendredi, vous pouvez toujours aller faire un tour au Concerto Recordstorejeudi pour une présentation de sa biographie, en musique bien sûr !
Samedi enfin, beaucoup plus local : j’en connais qui ne loupent jamais une date de ce groupe joyeux et hyperactif ! La Banda Fantastica porte bien son nom et vous fera danser sur de la cumbia contagieuse au Winston Kingdom ce samedi soir !
Bon, je me permets de dériver un peu de nos canaux, pour mentionner ici que du 4 au 8 octobre se tiendra la grande foire d’art contemporain Art in The Hague, édition 2017. Plus de 52 galeries à découvrir et de nombreux artistes internationaux invités, de quoi ravir professionnels et amateurs !
Ce week-end je vous donne rendez-vous au Veem Theater, qui vient de rouvrir ses portes pour cette nouvelle saison. En rappel – ou si vous n’en avez jamais entendu parler : En 2016, l’Amsterdam Funds for Arts a salué le caractère innovant des spectacles et productions du Veem Theater, reconnaissant son statut de »leader » sur la scène de la danse contemporaine d’Amsterdam. Seulement cette reconnaissance s’est accompagnée d’une baisse drastique des subventions qui lui étaient allouées. Intransigeant sur la qualité du travail présenté, le Veem Theater a décidé d’ouvrir ses portes seulement 100 jours consécutifs par an, de Septembre à Janvier, pour tenir son budget – et ce jusqu’en 2020.
Je me mets à vous en parler régulièrement depuis quelques semaines – mais sachez que chez Boycott Books c’est la semaine du livre pour enfant (et ils en ont un sacré stock, dont beaucoup en français !!). Plusieurs ateliers sont organisés pour vos bambins cette semaine, notamment mercredi.
Mes oiseaux de nuit, je ne suis pas très inspirée – j’en suis désolée je dois avoir la tête et les guiboles qui vieillissent…
Vous connaissez les lieux où fureter, je pose juste ici que vendredi ça sent plutôt bon du côté du Radion, ainsi que bien plus au Nord, au Skate Café…
Et sans oublier les expats !
C’est ce soir, lundi, le grand rendez-vous pour les francophone que vous êtes avec la penseuse Chantal Thomas au Spui 25 ; et ce week-end l’annuel rencontre des expats Amsterdam Expat Fair (including a french corner, of course !)
Alors je profite de l’article du lundi pour m’expliquer un peu – en effet, la belle Dam, pour moi, il parait que c’est fini.
D’ici quelques semaine à peine (beaucoup de peine !) je vais reprendre de la hauteur, en passant du plat pays à Chambéry. Je garde les vélos mais troque les canaux contre les cimes, les soirées électriques contre la poudreuse matinale et les biertjes contre du Génépy !
Un peu bouleversée un peu ahurie, la tête de linotte derrière l’écran se retrouve à prendre des décisions, improviser un déménagement (encore !!!) international, faire des tournées d’au-revoir et calmer sa tachycardie – je passe du coq à l’âne, du rire à la peur et aux larmes, des fermetures de compte aux renseignements sur les abonnements de ski. C’est la vie.
D’ici mi-octobre donc, les articles se feront plus rares, ou du moins plus courts (ouf ! S’exclameront certains !). Après mi-octobre, c’est à voir, mais peut-être je vous ferais des suggestions mensuelles – afin de ne pas perdre la main, et rester un peu avec vous.
Mais vous qui êtes bien silencieux depuis toutes ces années… n’hésitez pas à me dire aussi : si cette solution vous convient, si chaque semaine en fait c’était trop, si vous aimez écrire et souhaitez reprendre le flambeau… voire si vous êtes originaires de la splendide Savoie et que vous avez plein de pépites à me faire découvrir – j’vous ai pas encore dit, j’ai toute une vie à y reconstruire 😉
Et ça va de soi, vous allez me manquer.
Pour cette 2ème semaine de septembre, j’ai réduit le champs des possibles. Si vous voulez plus de suggestions, n’hésitez pas à me faire un p’tit mail !
A deux pas, dans le repère mythique du Vrankrijk, la projection d’un court-métrage suédois suivie d’une soirée Queer, toujours hautes en couleurs !
Oh et tiens, je le glisse ici ! Les mercredis je suis de permanence au café culturel La Maison de L’Echappée belle. Vous voulez venir bouquiner, papoter et que je vous serve des cafés, des cannelés et des diabolos ? Vous êtes bienvenus !
Notez enfin que l’excellente Ecole de français reprend le chemin peu buissonnier et qu’en plus des cours de nombreux ateliers y sont organisés, pour les bambins et les plus grands !
Vendredi 15 septembre
Alors que moi je m’envolerai rattraper le temps perdu, découvrir Jan Fabre à la manière forte et visiter mon nouveau chez-moi, je laisse des suggestions :
– parentales : un espace de discussions pour parler rentrée, école, appréhension – échanger surtout, et partager !
– festives : vous aimez la bière ? Roulez vers l’Ouest sans hésiter, dans l’un de mes parcs préférés, à l’occasion du BierWest Festival !
– dansantes : elle revient encore, cette soirée heureuse et sautillante qui embrase le OCCII ! La Balkan Beat Bar illuminera la semaine, avec du ska-gipsy déferlant tout droit d’Antwerpen – mercikes.
Un dimanche des plus réjouissants que je serai triste de louper !
Un événement toujours important du mois de Septembre : Dam tot Dam, la course annuelle qui relie Zaandam à Amsterdam aura lieu ce dimanche (la nocturne la veille !). S’il est trop tard pour participer, il est toujours temps de regarder passer et encourager les courageux coureurs !
En ce 28 août ensoleillé toutes mes pensées s’envolent comme des gerbes de fleurs des champs dans une petite contrée du Nord Isère qui m’a vue grandir, et où le bichon bouclé dans sa robe bleue ira épouser son amoureux. Lundi commence donc heureux et un peu mélancolique pour moi – for once la vue des canaux ne surpassera pas celle des montagnes – mais l’agenda de la semaine sera rempli de couleurs et de tendre douceur.
Et avant de commencer, vu que le soleil semble être revenu parmi nous, je vous rappelle que par là vous trouverez plein de petits coins sympas pour faire des ploufs dans les canaux ! Attention par contre, il parait que la baignade ne soit pas recommandée ces jours-ci dans les canaux de Bickers-Prinseneiland que je chéris tant !
Ce soir, ce sera au choix ! L’option des fans sera d’aller regarder le final de cette saison de Game of Thrones dans un bar, en bières et en complicité, histoire de dire au-revoir aux dragons (et si possible aux frimas hivernaux, durablement – merci !). Plus vieille france, moins main-stream, un hommage à Charles Aznavour, Gilbert Bécaud et Léo Ferré à écouter au Torpedo Theater.
Mardi 29 août
Comme chaque mardi je vais vous parler des docu-dinsdag, sélection de documentaires projetés dans le charmant LAB 111 – mais plutôt que de radoter, je vais vous laisser relire par là ce que je vous ai déjà conté ! Ciné toujours, classique cette fois, les nerfs à vif et De Niro sublime dans ce thriller oppressant signé Scorsese : Cape Fear en vo ce sera au Pllek !
Littérature – la romancière new-yorkaise Nicole Krauss sera invitée au CompagnieTheater. Son dernier ouvrage Forest Dark n’a pas encore été traduit, mais son premier roman Histoire de l’Amour (rien que ca !) lui a assuré une sacrée réputation !
Pour les plus néerlandophones et les plus cérébraux d’entre vous, allez donc tenter de répondre à ces questions existentielles : comment transcendez-vous vos tendances superficielles et matérialistes ? Comment trouvez-vous votre sens, personnel, noyé dans ce tsunami de nouvelles technologies à évolution exponentielle ? Qui êtes-vous, essentiellement, dans ce monde ?
Si vous êtes lecteur assidu des suggestions, vous aurez peut-être deviné que cette soirée aura lieu au Tolhuistuin. Et pour la petite précision, il parait que cette soirée sera »décontractée » – comptons donc sur les petites bouchées, la musique et l’alcool pour alléger un peu la thématique…
Cinéma – du plein-air gratuit devant le FC Hyena avec le film québécoisTu Dors Nicole,à la lueur des braseros. Je vous en parlais par là : »Insomniaque, un tantinet blasée, Nicole regarde passer l’été avec son amie Véronique, en attendant nonchalamment leur voyage en Islande. Aérien & vaguement assommant, cette saison estivale canadienne se dessine tout en contraste avec notre vibrante, parfois lunatique Amsterdam. »
Plus à l’Est, plus classique, plus trépidant aussi – et moins gratuit : le Studio/K nous propose de revoir Le Parrain. Vu et revu certes, mais comment s’en lasser ?
Imaginez : un vrai coin de paradis bucolique, de la verdure à perte de vue, une vieille bâtisse, une terrasse enchanteresse, une formule entrée-plat-dessert à 10e (si vous avez faim !) et une projection en plein-air. Ca ne vous semble pas divin cette combinaison de mots plus doux les uns que les autres ?
Filez donc à la Buurtboerderij ce jeudi pour voir le film Funny Games US.
Vous ne voulez pas choisir entre plusieurs toiles ? Qu’à cela ne tienne ! Musique – peut-être un jour vous raconterais-je l’histoire du soir où Streliziaje-l’oiseau du paradis et le grand dandy de la nuit berlinoise se sont rencontrés ; ou peut-être je n’en aurais jamais le temps, et vous saurez seulement que ces deux gentlemen hauts en couleurs se sont croisés alors sur les notes psychedeliques de Kikagaku Moyo – et c’est en souvenir de ce concert mémorable que je retournerai les écouter en me laissant flotter par ma saudade de cette époque bénie.
Amsterdam n’est jamais à court d’idée quand il s’agit d’organiser des festivals. Un petit nouveau (du moins encore inconnu au bataillon !) sur la liste : celui des terrasses ! Même si vous ne souhaitez pas particulièrement y participer, un petit tour sur la page de l’événement Facebook vous donnera plein de bons conseils d’endroits où se prélasser au soleil, avec une biertje, natuurlijk !
3-day programme at Amsterdam, presenting to you an exhibition, performances, workshops and more, diving into the world of madness, psychedelia, absurdity, chance, shamanism and mysticism.
Festivités. Marre du Radion, du Claire, du Shelter et des clubs sombres ? Aller danser au Butcher’s Tears ce vendredi, la micro-brasserie la plus dansante de toute la ville !
Une autre option house, disco, BBQ, pieds dans le sable et Frits. Parce que Frits sait faire la fête, c’est indéniable.
Vous pouvez aussi aller découvrir Helen Fry au De Nieuwe Anita.
Vous reprendrez bien quelques joyeusetés ?
Alors en voici – en voilà : le Zeezout festival (les pieds dans le sable !) et le Pleinvrees festival (les pieds dans l’herbe verte !) se feront concurrence. Mais moi perso, c’est plutôt du côté du Dok que j’irais me régaler, à l’occasion du Street-food festival. Ou vachement plus modeste mais tout aussi chouette, une petite fête dans un chouette bar de mon quartier préféré !
Dub-reggae-dance-folk-rock : si vous ne savez pas trop définir clairement vos goûts musicaux, allez donc découvrir Dreadzone au Bitterzoet.
Dimanche 3 septembre
Et si vous alliez passer le dimanche dans le Nord ? Le Noorderpark festival se fera en concerts et en ateliers, et c’est une occasion en or d’explorer ce quartier qui recèle de pépites ! Et tiens, tant que vous y êtes, poussez jusqu’à la super chouette librairieBoycott Books, qui propose un sacrée sélection de romans graphiques et de livres pour enfants… en français notamment ! (et on ne le répètera jamais assez : il faut SOUTENIR les librairies indépendantes !)
Parc toujours – c’est de bon ton pour un dimanche, mais cette fois plus à l’Ouest avec le rendez-vous habituel des Sunday Market (en théâtre, musique et bonne chère !)
Vous êtes Viviane Elisabeth Fauville. Vous avez 42 ans, une enfant, un mari, mais il vient de vous quitter. Et puis hier, vous avez tué votre psychanalyste. Vous auriez sans doute mieux fait de vous abstenir. Viviane Elisabeth Fauville, Éditions de Minuit, 2012
Commençons cette semaine peut-être ensoleillée avec la plume de Julia Deck, qui sera de passage sur nos canaux. Schizophrène, envoutante, perturbante – explorons cette fin d’été avorté sous le signe de cette inquiétante et plaisante étrangeté, et des mots des mots des mots qui jamais eux ne nous déçoivent.
Lundi 21
A l’instar de mon alter-ego berlinois, j’ai bien peu à nous mettre sous la dent ce lundi. Mais comme le soleil brille, je ne saurais trop vous recommander d’aller faire un tour au Stenen Hoofd pour profiter du festival Pluk de Nacht – et regarder sous les étoiles les pieds dans l’eau El Vigilante du mexicain Diego Ros (vo sous-titres néerlandais). Un thriller, naturalmente, histoire de rester dans l’ambiance annoncée.
Mardi 22
Des documentaires, ce mardi au LAB 111, comme depuis le début de l’été. Je vous parlais il y a quelques temps de Homo Sapiens qui nous donne à voir la nature reprenant ses droits. C’est beau et sauvage. Et c’est à voir.
Et plus léger, si votre âme est gourmande, vos papilles émoustillées et votre porte-monnaie tristement épuisé : le Studio/K vous propose des tacos à 2e cette nuit là !
Mercredi 23
Je vous en parle régulièrement mais si vous n’avez encore jamais suivi mes conseils, rendez-vous à une expérience qui vous poussera hors de votre zone de confort : 5 jours d’extatic dance lors d’une retraite sur un bateau hippie et confortable (hot-tub et sauna sont de la partie). Bien sur c’est un petit budget… mais que ne ferait-on pas pour son well-being ?
Mercredi le grand inconnu – le grand attendu – de ces derniers mois est sensé être au rendez-vous ! (Oui oui, je parle bien du grand astre bougon, tout là haut dans le ciel !) Pourquoi ne pas en profiter pour rester à bord d’un bateau, mais avec l’option apéro-guide francophone ? Amsterdam-bateau a pensé à tout !
Et sinon, il y a peu j’ai découvert le charmant Beatrixpark et je serai très curieuse de tester le joli restaurant As (dont le nom parlera à l’un de vous) qu’il y a dedans… des amateurs ?
Jeudi 24
There’s things you’ve got to do in life, just gotta get it…
Musique jeudi au Vondelbunker – si vous arrivez à trouver l’entrée de ce mystérieux bunker caché dans le Vondelpark…
Musique jeudi encore sur la terrasse du Nemo, avec l’envoutante petite chanteuse des canaux Pitou, qui a une voix à faire vibrer les tréfonds de votre âme – et qui a fait succomber la mienne de nombreuses fois !
Plus studieux ou plus curieux, rendez vous à la lecture mensuelle de CreativeMornings – cette semaine sur le thème des génies. En invité spécial, le (très) jeune Jan Paul Beukema, jeune entrepreneur à succès … âgé de 17 ans !
Festival local – la 43è édition du festival du quartier du Jordaan aura lieu du 25 au 27. L’occasion d’explorer tout ce qui fait l’image d’Epinal d’Amsterdam par excellence !
Escalades et festivités : les deux salles les plus fréquentées de la ville se mettent à la fête, le même soir (quelle coincidence…!). Au Klimmuur l’ambiance sera jazzy ; tandis que plus au Nord au Monk, des Djs et des feux de camps vous feront prendre de la hauteur.
Soirées – oiseaux de nuit, si vous voulez changer du School, du Shelter, de Claire ou du Marktkantine, rendez-vous donc au Butcher’s Tears ce vendredi, la line-up est vraiment chouette et les bières sont bonnes !
Rythmes latins qui viendront embraser l’Uitmarkt, une fois n’est pas coutume ce n’est pas un jeudi et ce ne sera pas à l’Est, mais ce sera bien Summerbreeze ! Uitmarkt ?! Kesako ? Je vous en parle dans le prochain paragraphe !
Art & culture.
Uitmarkt – retenez bien ce nom : il s’agit de la rentrée des institutions culturelles, événement artistique majeur et annuel. Un véritable festival est organisé pour l’occasion, beaucoup de concerts, de performances, d’expositions, de spectacles… gratuits ! Epluchez donc le programme par là !
Un triste au-revoir au niveau de l’eau, la dernière exposition à la Spinhuis qui le 28 août fermera définitivement ses portes. Une exposition, donc, pour dire au-revoir ; un dernier hommage aux combats qui ont muri entre ses murs et aux artistes, aux volontaires, aux bénévoles et aux activistes qui l’ont fait vivre !
A Amsterdam plus qu’ailleurs on s’habitue à dire au-revoir – fort heureusement il y a des valeurs sures qui restent, et des initiatives qui se pérennisent. C’est, et fort heureusement, le cas des sympathiques lurons de Home of Art, qui ce vendredi ne se laissent pas aller à la mélancolie !
Valeur sure, encore. Une institution ancrée dans le paysage culturel depuis bien des décennies, un lieu qui aurait – selon les oui-dires – inspiré le Palais de Tokyo : profitez du vernissage de la nouvelle exposition Forgotten to talk pour visiter la galerie W139 !
Si le ciel reste clément, allez nager dans le bois d’Amsterdam (m’enfin… moi j’y crois pas du tout et pourtant j’suis pas frileuse. Du coup je suis en train de vous concocter un #Amsterdag de la semaine consacré aux terrasses couvertes pour se protéger des trombes… ! Mais c’est vous qui voyez !)
Poésie, pourquoi pas ? Je n’y suis encore jamais allée mais depuis que j’en ai entendu parler, ma curiosité est titillée : Labyrinth est un lieu où manger, boire un verre et assister à des soirées littéraires, de poésie ou de storytelling – on vous y parlera de vanité samedi, ne serait-ce pas l’occasion d’y faire un tour ?
Gros et beau festival pour finir l’été sur NDSM : VOLTT revient avec une sacrée programmation techno. Dont mon petit chouchou belge, Mattheis.
Si c’est au coeur des nuits que vous préférez vous déhancher, vous pourrez aussi aller profiter jusqu’au petit matin de la dernière Zomerkantine au Marktkantine.
– Et Julia Deck n’est pas une auteure comme les autres (si tant est qu’il existe des auteurs comme les autres). Avec son 1er livre elle assure son entrée dans la très -très- sélecte maison d’édition Minuit, ce qui n’était pas arrivé depuis des décennies (Minuit, rappelons-le, historiquement c’est Steinbeck, Aragon, puis Beckett, Robbe-Grillet, la Nouvelle Vague au grand complet, Sagan, Butor & Duras, Koltès puis Echenoz, Toussaint, Ndiaye, Gailly, Mauvignier & Tanguy Viel… Bref, je m’égare. Mais lui aussi il évoque les grands, souvent.) –
Elle vient nous parler de Viviane Elisabeth Fauville. Ca me plairait tellement mais je ne vais pas vous en faire la critique ici, bien d’autres l’ont fait, bien mieux que moi.
Je vous dirai juste que Viviane, c’est à dire vous, a 42 ans, un mari un enfant et qu’elle – c’est à dire vous – vient de tuer son psychanalyste. C’est fascinant.
Les mots sont comme de l’eau, dans cette ville, Nella. Une goutte de rumeur pourrait tous nous noyer.
Alors que l’été ne cesse de faire grise mine il me semble de bon ton de partager un conseil lecture, à savourer sous un plaid devant un thé fumant.
Maison de poupées
Miniaturiste connait un succès non-démenti depuis sa sortie en 2013. Et sa genèse vous parlera surement, si vous avez déjà visité le Rijksmuseum.
En visite dans notre Venise du Nord, la britannique Jessie Burton tombe en fascination devant la maison de poupée exposée au Rijksmuseum. Jusque là, rien d’insolite : cette œuvre touchante, réjouissante et délicate fait -presque- concurrence à la Ronde de Nuit, si l’on fait le décompte des visiteurs agglutinés devant !
La maison de poupées n’a rien d’un jeu d’enfant. Il s’agit d’une pièce haute de 2,55 m sur 1,90 m qui comprend 9 pièces, reproduisant à la perfection l’intérieur d’une demeure hollandaise cossue du XVIIe siècle, située sur la Warmoesstraat.
Les matériaux sont d’origine : les assiettes en porcelaine de Chine, les paniers en osier, etc. Si l’estimation exacte du cout de la confection reste approximative (entre 700 et 1200 florins), tout le monde s’accorde à dire qu’un tel bijou valait bien autant qu’une maison grandeur nature. Déjà célèbre au XVIIIe siècle, la maison de poupée d’Oortman a été achetée par l’État en 1821 et acquise par le Rijksmuseum en 1875. Une peinture de la maison de poupée a été faite en 1710 par Jacob Appel. Tout le monde accourait pour l’admirer, même le tsar Pierre 1er est venu de Russie.
Petronella Oortman et l’Amsterdam du Siècle d’Or
On en sait pourtant très peu de la propriétaire de la maison de poupée, Petronella Oortman, épouse du riche marchand Johannes Brandt. Qu’est-ce qui avait pu pousser une femme à consacrer tant d’argent et de temps à une maison de poupée ? Que racontait celle-ci à propos du Siècle d’or néerlandais ?
C’est là que la plume de Jessie Burton intervient.
En laissant libre court à son imagination, l’auteure raconte de sa plume ciselée et délicate la brumeuse Amsterdam du XVIIè siècle. Elle nous conte ses rues, ses odeurs et ses carcans. Suivant le regard de cette jeune provinciale bien vite désillusionnée par son mariage, Burton nous offre une vision en mosaïque d’une société figée… dans laquelle chacun se retrouve vite pris au piège de son statut.
»(…) vous poursuivez en louant l’indéniable et remarquable travail de l’auteur sur les atmosphères du roman, tant en ce qui concerne la maison elle-même, évidemment un brin inquiétante comme une demeure de roman gothique, que pour les scènes d’extérieur qui ponctuent le roman et font resplendir les ors de la capitale hollandaise tout en laissant la part belle à une explosion de senteurs et de saveurs venues de ses colonies. Ne manquez pas cependant de préciser que ces scènes-là, si elles empêchent le roman d’être tout à fait un huis-clos, renforcent cependant son côté oppressant, tant les jeux de regard, dans cette société puritaine et guidée par l’appât du gain, constituent un carcan encore plus rigide que les murs de la maison Brandt. » Les Carnets du Professeur Platypus
Si les références à Ibsen, Austen et Atwood raviront les plus littéraires d’entre vous, ne vous laissez pas rebuter par le contexte historique : les personnages sont complexes, denses ; l’intrigue envoutante et l’écriture rythmée. Un bon livre d’été !
(Et bien que la traduction soit bonne, si vous avez l’occasion de le lire en anglais, foncez !)
Alors que l’immense dame du cinéma français vient tout juste de s’éteindre, c’est dans une semaine tourbillon que je souhaite vous emmener. Tourbillon de questions, tourbillon de couleurs – de doutes, de rafales, et de soleil entre les gouttes
Cinéma
Et comme si on s’était donné le mot pour rester dans le thème, y aura de quoi faire en termes de toiles cette semaine !
Interprété de manière très juste, doté d’une réalisation inspirée et d’une tension allant crescendo sans jamais chuter, Dark Blood méritait sans conteste l’acharnement dont a fait preuve son réalisateur. Pas forcément voué à être un classique, la faute à un scénario pas vraiment original, c’est surtout l’occasion de découvrir un film ayant manqué de peu de finir aux oubliettes et, surtout, d’être témoin une dernière fois du talent incontestable de River Phoenix, qu’on est désormais en droit de regretter plus que jamais.
Ce lundi soir, dans le Vondelpark, Dark Blood de George Sluizer. Pour la petite anecdote, il s’en est fallu de peu pour que ce film ne voit jamais le jour. En effet, tourné en 1993 Dark Blood était resté inachevé à la mort de l’acteur River Phoenix. C’est presque une décennie plus tard que George Sluizer se décide à achever le montage, en jouant notamment avec les voix off. Dark Blood fut présenté pour la 1ere fois en septembre 2012, en avant-première de la 32e édition du Festival du cinéma néerlandais d’Utrecht.
Mardi – ou l’embarras du choix pour les amoureux de 7ème art : le marathon DOLAN continue au Studio K avec Les Amours imaginaires à 19h30.
Bien plus à l’Ouest, ce sera la séance de rattrapage pour qui n’aurait pas encore vu I am not your Negro, ce documentaire choc signé Raoul Peck alors que bien plus au Nord et les pieds dans le sable (ou presque) sera projeté le (presque – bis) classique American Beauty (et sinon, vous aussi ca vous étonne -presque- de vous rappeler du visage de Kevin Spacey avant qu’il ne devienne Underwood ?!).
Mercredi – ne nous arrêtons pas en si belle lancée !
Connaissez-vous le Meneer Niegers ? C’est un petit bar/resto les pieds dans l’eau cette fois, au bord de l’Ij – la terrasse est très chouette et ce mercredi on pourra y siroter un petit cocktail en révisant nos classiques sur écran géant : cette semaine ce sera Saturday Night Fever ! (And yes, no matter what you say – I do think I should be dancing again !)
Vachement moins paillettes, vachement moins disco, vachement moins retro, direction le Vondelbunker pour 2 projections de documentaires qui nous invitent à cogiter et peut-être même, vous m’excuserez l’expression, nous mettre un peu de plomb dans la cervelle…
The On&/Off the Grid program invites the public to reflect and question our dependence and obedience on closed systems and proprietary technologies in our daily work and living environments.
Jeudi, Cineville nous propose un plein-air devant le charmant FC Hyena avec une projection du film de saison : Tu dors Nicole (Stéphane Lafleur). Insomniaque, un tantinet blasée, Nicole regarde passer l’été avec son amie Véronique, en attendant nonchalamment leur voyage en Islande. Aérien & vaguement assommant, cette saison estivale canadienne se dessine tout en contraste avec notre vibrante, parfois lunatique Amsterdam.
Lena Dunham fait partie des artistes américaine les plus prolifique du moment. En plus d’être écrivaine, réalisatrice, directrice d’édition, actrice et scénariste, elle est aussi une productrice engagée. Avec Suited, sa dernière production, elle met en lumière la mode LGBT et plus particulièrement les luttes vestimentaires des hommes transgenres. – Les Inrocks
Une fois n’est pas coutume – et pour faire démentir les mauvaises langues persiflantes qui se reconnaitront ! – il y aura de quoi faire saliver vos papilles cette semaine sur les canaux !
Gourmandises louables au KasKantine ce mercredi : c’est sur donation et ca lutte contre le gaspillage alimentaire et ce sont des volontaires d’une super asso aux fourneaux – sérieusement, quoi de mieux ?
Et parce que décidément ce lieu est chouette et ce projet est à soutenir – toujours dans la ferme urbaine du KasKantine, ce dimanche allez aussi bruncher (toujours sur donation !)
Pépites en vrac – et en tous genres !
*parce que les genres, cette semaine, ca ne nous parle peu…
Parce que parfois on me fait remarquer que je suis pas bien au clair sur leur définition : des jeux de société, un bateau de la VOC qui ouvre ses portes, un festival insolite dans un village squatté, du volontariat sur les canaux ou des leçons d’arabe – marocain – baignées d’un soleil dominical, un sauna avec vue… voilà ce que j’appelle des »pépites », parfois culturelles, parfois engagées, parfois rigolotes – toujours je les chéris comme autant de trésors éphémères qui me rappellent pourquoi encore – encore ! – je vis dans cette ville.
Ruigoord vous connaissez ? Si la réponse est non je partage ici le seul article que j’ai pu vous dégoter en français sur le sujet… pas forcément le plus renseigné, étayé ni le plus objectif mais ca vous donnera une petite idée. Tout ca pour dire que le festival annuel de ce petit village à part, Landjuweel, aura lieu du 2 au 6 août. L’occasion de participer à plein d’ateliers, de faire la fête, d’allumer des feux de camps, de venir avec vos bambins en journée, de sortir de la ville et de respirer.
Mercredi, une occasion assez chouette d’entrer gratuitement dans l’imposant Musée de la Marine… mais aussi de profiter de sa terrasse-ponton (avec l’apéro offert!) et de visiter le superbe trois mats qui y est amarré ! Attention cependant, seulement l’extérieur ainsi que l’exposition »Ode aan een Amsterdammer » font partie de l’événement.
Dimanche, comme il se doit, plein de pépites pour mes chercheurs d’or et de bonne humeur (et de remèdes anti gueule de bois inéluctablement consécutive à la Pride !) : commençons bien cette fin de semaine sur la terrasse du Volkshotel pour une nouvelle Badplaats session, avec sauna, hot-tub, musique et vue imprenable au rendez-vous ; une fois bien requinqué, rejoignons les équipes de volontaires qui armées de patience et de motivation sur leur petite flotte de bateaux vont aller nettoyer les canaux obstrués de tous les déchets plastiques de la veille ! Et histoire de finir cette fin de semaine en beauté et en nouveauté, pourquoi ne pas aller prendre une leçon d’arabe (du Maroc) dans le Vondelpark ?
Concerts
De la cumbia et des rythmes embrasés – ils viennent de ce pays qui s’étire en longueur entre déserts, fjords et volcans, ils viennent de ce pays qui a vu naitre Exquise Claudia – Ca fait plusieurs mois qu’elle m’en parle déjà de ce passage : ne loupez les chiliens de Chico Trujillo au Melkweg mercredi !
Son nom me propulse 2 ans en arrière – son nom me ramène à des conversations dans le Vondelpark, des amitiés naissantes, et des créatures attachantes pour qui l’absurde est un leitmotiv.
Comment dire… Floris Bates joue un peu le sale gosse aux manettes d’une pop-indie bien trop acidulée pour ne pas être sacrément amère. Il fera partie de la line-up de Sexyland, ce vendredi.
Ce festival est l’un des plus gros rassemblement electro/techno d’Amsterdam. Il dure 5 jours et investit principalement le bois d’Amsterdam. Jeudi soir pourtant, de nombreuses salles dans la ville accueilleront une programmation spéciale et samedi le Shelter sera aussi à l’honneur. Surveillez de près la boiler room, et restez aux aguets !
En vrac dans la programmation, on peut citer Job Jobse, Suzanne Ciani, Fatima Yamaha, la sublime Helena Hauff, Young Marco, San Proper et… beaucoup beaucoup d’autres !
Pour le mois de juillet, à défaut de vous envoyer des cartes postales j’ai pensé vous écrire une petite vue d’ensemble. L’article sera long – je vois venir le point final comme le sommet du col alpin là bas au loin que mon père me faisait miroiter gamine – tu n’as jamais été si proche chevrette, mais ménage tes forces, tu connais la traitrise du raidillon final. Loin des hautes cimes de mon enfance, Amsterdam pourtant saura vous faire prendre de la hauteur en ce début d’été : des oiseaux et des voltigeurs, des terrasses sur les toits, des élévations émotionnelles et des hautes sphères festives et culturelles… De quoi vous donner le vertige !
Je vous laisse en pâture mon copieux programme, avec par chapitre :
– mes improbables pépites,
– du spectacle vivant et du septième art,
– des expositions,
– des festivals en vrac,
– des Francofolies,
– et ô combien de concerts, de notes et de belles soirées d’été !
Pépites insolites
Si je ne devais n’en retenir qu’une : j’irais sans hésiter bourinner, fracasser, exploser, exprimer une violence insoupçonnée mais latente. Quoi de plus relaxant pour les vacances qu’aller détruire des carrosseries à la batte de baseball ? Carsmash nous offre cette possibilité unique et, n’ayons pas peur des mots, assez jouissive…
En vrac : je vous suggérerais d’aller faire saliver vos papilles un midi dans le pop-up restaurant A Beautiful Mess, qui a ouvert ses portes dans l’ancienne prison du Bijlmer (et qui offre la possibilité à des nouveaux arrivants dans le pays de travailler, de s’investir et d’être accueillis).
Ceux qui aiment lézarder au soleil cuisant du Nord (vous décelez l’ironie de cette phrase ?), ne manquez pas ce »hotspot » de l’autre coté de l’Ij : une terrasse, une vue incroyable sur l’eau, des spectacles en plein air – c’est Op Zeezaand, n’oubliez pas ce nom…
Enfin, si vous êtes avec des enfants et que le ciel s’y prête, emmenez-les caresser des biquettes dans la jolie ferme du Bois d’Amsterdam !
Les rendez-vous à ne pas manquer :
– 8 juillet : une »pizzarun » à Amsterdamse Bos – prendre ou perdre des calories, à vous de choisir votre camp ! Sinon vous pouvez décider de faire un tour dans une direction diamétralement opposée pour chiner sur le plus grand marché aux puces d’Europe, le Ij-hallen.
– 9 juillet : de la bonne musique et une vente de vinyles dans un bar les pieds dans l’eau
– 10 juillet : l’âme d’un artiste ? Essayez-vous aux esquisses, en plein air dans le Nord !
– du 5-9 juillet : compétitions de BMX, skateboards, freerunners, street danseurs, inline skating et du basketball 3×3 transformeront la Museumplein en immense cour de jeux consacrée aux sports urbains (quasiment tous les événements de la Urban Sports Week sont gratuits)
Si je ne devais n’en retenir qu’un : et sans hésitation, ce serait ce samedi 8 juillet à 20h30 (ou dimanche à 14h30, 30 minutes de spectacle, gratuit) sur la place principale du joli village d’Alkmaar. Les oiseaux français du Collectif de la Bascule vont venir basculer, donc – et nous faire chavirer.
– 17 juillet : le spectacle Life is Beautiful, dans le cadre du festival de danse & de théâtre Over het IJ
– 19 juillet : un classique du 7eme art au Studio K, avec Pulp Fiction
The other day I heard we are not really here, the world as we know it does not actually exist. I do not exist, you do not exist, we do not exist. Let me explain…
Musique, arts, spectacles, bonne chère, bière : les festivals sont monnaie courante l’été dans nos canaux, et y en a pour tous les gouts.
Les plus culturels
4-15 juillet Julidans – J’ai pas mal évoqué ci-dessus le Julidans festival, grand rendez-vous de la danse contemporaine. Le programme est plus que foisonnant, mais si vous n’en aviez pas eu assez dans la catégorie »spectacles et cinéma » vous pouvez toujours jeter un coup d’oeil aux spectacles Giselle, Black Marrowou encore Elvedon.
Affiche officielle Julidans 2017
14-23 juillet Over Het IJ – Un peu de cirque, pas mal de danse, beaucoup de théâtre (en néerlandais donc, mais aussi du »language no problem »). Chaque année sur la rive de NDSM des formats courts investissent les containers de l’ancien chantier naval dans un cadre déroutant et superbe.
Les plus gourmands
14-16 juillet Trek food festival – des food-trucks dans le Amstelpark, en musique bien sur !
28-29 juillet Happy Sushi festival – Et ce sera sur une plage ! vraiment besoin d’un dessin ? 😉
22 juillet Cocktail festival – pas encore franchement d’informations sur cet événement, mais le nom est plutôt prometteur !
Les plus grosses line-up
15 juillet Buiten Westen – Un peu en dehors de la ville, Buiten Westen se fête les pieds dans l’eau !
15-16 juillet Kwaku Festival – ce gros rendez-vous festival a 42 ans, avec cette année en exclusivité Al McKay, le guitariste du groupe de funk mythique Earth, Wind & Fire !
22 juillet Welcome to the Future – A priori sold out (mais il y a toujours des places à dégoter sur Ticketswap), dans une petite forêt facilement accessible en techno, la line-up ravira principalement les amateurs d’électro/techno.
29-30 juillet Milkshake – Engagé, le Milkshake célèbre la diversité.
Milkshake festival shows that entertainment, music choice, choice of clothing and status has nothing to do with sexuality. Life is just a party thanks to the great diversity of skin colors, religions, sexual preferences and male and female forms.
28 juillet Frits Festival – les éditions des Frits sont toujours des succès, et la plage urbaine du Dok qui l’accueille cette année est toujours, toujours, une bonne idée !
Vous vous rappelez, je parlais de »raidillon final » toujours assez traitre dans mon introduction ? Le voilà, je le regarde, je l’attaque avec ferveur et anxiété : la liste des soirées et des notes à ne pas louper…
7 juillet – Balkan Beat Bar, OCCII (balkan)
8 juillet
– Citizens of Alkebulan, Tolhuistuin (afro music / musique du monde, festival annuel, un vrai coup de coeur !)
– Party at the Ship of Fools, la dernière occasion de faire la fête sur un vrai bateau de pirates avant que l’équipage burlesque tout de bleu vêtu s’en reparte à nouveau travers les océans…
– La Banda Fantastica, OT301 (cumbia)
9 juillet – Kevin Morby, Paradiso (c’est doux et beau…)
13 juillet – Trentemøller, Woodstock Bloemendaal : attention, on s’éloigne de la ville en direction de la cote, mais face à l’océan j’ai pensé que ca pouvait valoir le coup !
29 juillet
– Gaasperpleasure, Gaasperplas (House & techno les pieds dans l’eau !)
– The light side of the Full Moon, Pllek (festival, musique syrienne)
– U2, Amsterdam Arena (et ca, shamelessly, ca fait palpiter mon petit coeur d’adolescente <3 ! Vous ai-je déjà parlé de mon faible pour Bono ?)
»Nos légèretés ont trop souvent des conséquences » – Brack, Hedda Gabler (Ibsen)
Après une intro (un poil longuette) (que rien ne vous oblige à lire !), vous trouverez : – Expos, ciné, spectacles & conférences de la semaine – Les Francophonies – Les festivals en tous genres – Pour danser jusqu’au bout de la nuit – Mes petites pépites inclassables Bonne semaine à tous !
Et si on changeait ?
Si on changeait la donne, si renversait la table, si on inversait la vapeur – si on se réveillait au beau milieu d’une nuit sombre pour se déhancher solitaires extatiques dans les salons blafards ?
Et si on changeait ? Si un déclic se faisait ?
Cette semaine – que j’anticipe dans le bleu de ce dimanche angoissant – je la veux somptueuse et bercée d’espoirs qui tranchent, qui déchirent la morosité ambiante. Morosité de ce printemps qui n’arrive pas, de nos politiques amères, de nos angoisses existentielles et oh combien individuelles.
On m’a dit récemment »Anne tu sais, tes gentils articles et tes soirées, tes paillettes et tes divertissements… » Inderdaad, que répondre à cela ? Chaque lundi, je vous propose des sorties – c’est un boulot comme un autre, plutôt très plaisant, dans l’ère du temps, et bien peu révolutionnaire.
(Et où je vais moi, avec cette intro sans queue ni tête ?)
C’est peut être justement là où je veux en venir : chaque semaine, tout en répondant certes à certains impératifs et attendus, je glisse dans mes suggestions des initiatives de gens comme vous et moi, d’artistes, de doux rêveurs, de militants qui à leur petite échelle si peu révolutionnaire continuent de vouloir nous rassembler, nous faire vibrer, nous faire penser, nous ouvrir les yeux. Chaque semaine dans mes chroniques se cachent des activistes, des bénévoles, des capitaines, des sirènes, des hurluberlus, des concertistes, des oiseaux & des idéalistes.
Chaque semaine, ils nous invitent à changer, à évoluer, à faire bouger les lignes – d’une façon ou d’une autre, au beau milieu des strass et des notes, des grands musées et des incontournables – y a des bouts de rêves dans cet article, des bouts d’îles et des idéaux, des petits bonheurs simples et des squats autogérés d’artistes, des forçats de la lutte contre le gaspillage qui vous mitonnent des plats à vous faire saliver le palais.
J’vous dis tout ca pour faire passer le temps dans l’attente angoissante des résultats des élections françaises. Je vous écris ca parce que je sais que beaucoup se retrouvent dans une déception anticipée (et espérons quand même un soulagement grand, bien que relatif pour certains) et ce quel que soit le résultat implacable des urnes. Je vous dis ca parce que j’entends autour de moi des voix qui piaffent et frémissent et veulent toucher du doigt une nouvelle donne qui se fait attendre.
Je vous dit ca pour me convaincre, me dire et me redire qu’autour de nous des dizaines, des centaines, des milliers de gens font bouger les lignes au quotidien. Nous incitent à lire et nous émerveiller encore, à danser avec des réfugiés, à cuisiner avec nos restes, à s’embarquer sur des voiliers sans moteur pour réinventer le commerce, à échanger nos fringues au lieu d’en racheter, à nous embrasser – nous aimer sur des notes bigarrées, à se rencontrer en prenant le risque de lâcher nos écrans. Que la tabula rasa elle est là, tous les jours sous nos yeux – même quand on vit dans un pays étranger. Que chacun est invité, à la hauteur de ses convictions et ses prédilections, à rentrer dans la danse de mille et une façons.
Et qu’en se cultivant dans la joie, faudra pas non plus oublier de voter pour les législatives – quoiqu’il en soit.
Trêve de mots balbutiants dégoulinants de naiveté : qu’est ce qu’on fait cette semaine pour se changer les idées ?
mercredi – Pecha Kucha, ca veut dire »petites conversations », »chit chat » en japonais. C’est le nom de conférences organisées selon un format très précis : 20 slides en 20 secondes, pour expliquer un sujet très précis. 12 intervenants sont attendus au De School mercredi soir, les présentations se feront en anglais.
Vous pouvez aussi aller voir l’extraordinaire film Raving Iran au Kriterion (sous-titres anglais), si vous l’aviez loupé en octobre dernier…!
jeudi : 2 ambiances bien différentes pour regarder sur grand écran le match OL-Ajax. Au Roest à l’Est ou au Marktkantine à l’Ouest, choisissez votre camp ! Ceci dit je suis bien sure que partout dans la ville, bars & café bruns projetteront ce grand moment sportif…
Plus dramatique au Filmhuis Cavia, ce sera L’Eté meurtier de Jean Becker (avec sous-titres anglais)
FIBER Festival (11-14 mai) : depuis 2011 FIBER est le festival de référence mêlant audiovisuel, musique élécrtonique & cultures digitales. L’Eye (notamment ce mardi en avant-première), le Brakke Grond, le Shelter et plusieurs autres institutions éclectiques s’y sont associés pour l’occasion.
Composer’s festival (11-14 mai) : l’occasion annuelle pour les étudiants en composition du conservatoire de se faire entendre. Les représentations ont lieu dans le (splendide) bâtiment du conservatoire et dans plusieurs lieux associés.
BierOost festival (13 mai) : un festival de la bière en plein air, histoire d’apprécier le printemps et les stands des nombreuses micro-brasseries locales.
Make the world great again (13-14 mai) : De Ceuvel accueille ce week-end un festival joyeux qui fourmille de bons conseils pour lutter au quotidien contre le gaspillage (alimentaire, énergétique, etc.) et intégrer l’action positive. Le tout en musique et en bières, évidemment !
Sea Sick Surf festival (14 mai) : il n’a de festival que le nom mais il s’agit d’une soirée de deux projections de films à thématique surf & ocean au FC Hyena (ce petit cinéma du Nord que je ne saurais trop vous recommander !) : Fishpeople, documentaire réalisé par Keith Malloy et un court-métrage de Luca Merli Sea Lone
WOW Open Air (13 mai) : musique, expositions, fashion, videos, spectacles et 7ème art au programme dans ce petit lieu culturel ouvert qui accueille des artistes en résidence toute l’année.
Highlights de la semaine : (et pour en savoir plus… il faut lire !) – Kingsnacht au Skate Café (mercredi) – Kingsday sur NDSM Werf (jeudi) – Gaussian Curve au Muziekgebouw (samedi) – Heaters au Sugarfactory (dimanche)
Un agenda culturel, c’est pas pour parler politique. Un blog consacré à Amsterdam, c’est pas pour broder sur la France – encore plus si c’est la semaine du Jour du roi ! Et puis le Koningsdag, normalement il fait toujours beau – et rien ne sert de le programmer, il suffit de déambuler dans les rues enivrées pour le remarquer.
Alors voilà, du coup je ne sais pas trop quoi vous dire.
Parce qu’aujourd’hui c’est pas le néerlandais qui me vient, plus le français – ou plutôt non, c’est le silence. Le silence cotonneux qui va avec le froid qu’envahit mon plat pays. Le silence angoissant, celui du coup de gong que s’prend ma citoyenneté. [Et pourtant on l’a vu venir !] La douche glacée, la même qu’on va s’prendre sur le bout du nez ce 21 27 avril et qui fait que vraiment, non mais vraiment, j’ai du mal à me dire que j’suis sensée vous livrer des clés de festivités réussies. Mais allez ! Allez va, allez viens – qui ne tente rien…
Mardi – juste avant le lancement des réjouissances : anticipez et allez faire un tour sur la place du Nieuwmarkt, il parait qu’une petite fête de quartier a décidé d’investir les lieux (du 25 au 30 avril).
Si vous êtes hispanisants, vous pouvez faire un tour au Festival du cinéma espagnol dont le lancement sera dans le centre.
Sinon il y a une soirée-conférence (en anglais) au Spinhuis – qu’il faut soutenir parce qu’ils sont en soucis ! -, intitulée Right to the City : Financial Capital, Gentrification & Populism : on peut supposer qu’elle posera des questions importantes et intelligentes… qui nous concernent tous, visiteurs de passage, hôtes d’un moment, enfants adoptés ou echt Amsterdammers »geboren en getogen » de la Venise du Nord.
Mercredi. Nous y voilà. Mercredi annonce la couleur du jeudi(elle est pas belle cette formulation là ?) avec la Koningsnacht. Mais qu’est ce que ca veut dire ce charabia ?! Ca veut dire que la fête nationale est toujours précédée d’une nuit des toutes les folies : des festivals envahissent la ville, à tous coins de rue, sur toutes les places émergent des scènes ouvertes, les musiques s’échappent des fenêtres des grands appartements des canaux.
Alors bien sur de nombreuses soirées affichent complet – mais pour être honnête moi je ne prévois jamais rien ce soir-là, j’préfère déambuler au hasard des rues. Toutefois j’ai prospecté un peu pour vous :
– bars dansants : ca risque d’être sympa au De Ceuvel et au Skatecafé (Hannekes Boom et Roest – pour une ambiance hip-hop – aussi… mais sont toujours très très très (très) blindés !)
– »proper clubs » : le VLLA et le Shelter (avec Young Marco !) affichent une jolie programmation.
– Oh ! Plus improbable mais qui fait sens quand on sait que la reine Maxima est argentine : un milonga de tango sera organisé sur l’Eye. Rien de tel pour vous réchauffer !
Jeudi – Alors, un petit éclairage déjà sur ce qui vous attend ce jour-là si vous visitez Amsterdam : le centre est impraticable car tout le monde est dehors et les rues se transforment en vide-grenier (vrijmarkt) géant. Beaucoup d’Amstellodamois sortent leur petit bateau pour l’occasion (et ce qu’il fasse grand beau, qu’il neige ou qu’il vente – sachant que cette année le jour du roi sera le plus froid depuis 1980, parait-il…!). Sur certains canaux il devient possible de traverser d’une rive à l’autre en passant de barque en barque. Anecdote rigolote : de nombreux visiteurs se trompent de date et débarquent sur Amsterdam tout de orange vêtu (car il s’agit aussi de la principale tradition !) quelques jours après le 27, car la date officielle a changé avec le couronnement de Willem-Alexander (après l’abdication de Beatrix) il y a 4 ans de cela ! Avant il s’agissait du 30 avril – le jour de l’anniversaire de la reine Juliana – la mère de Beatrix, donc.
Que faire ce jour-là, donc ?
– Déambuler dans les rues animées, toujours. Sur la Noordermarkt et dans les parcs – surtout la Westergasfabriek – l’ambiance sera à la fête ;
– Vous pouvez vous diriger vers NDSM Werf qui organise un grand festival (NDSM Vrijhaven) dans différents lieux sur l’ancien chantier naval (THESE GUYS sera chouette, je pense) ;
– dans l’Oud-Zuidles marchés seront nombreux et plus accessibles que dans l’hypercentre ;
– en famille dirigez vous dans l’Est – le zoo Artis organise habituellement des marchés pour les enfants et le Bredewegfestival amuse autant les bambins que leurs parents ;
– pour une ambiance plus tranquille, réfugiez vous le temps d’une pause dans la petite galerie Home of Art ;
– amoureux de musique classique vous trouverez votre bonheur par là ;
– et si vous voulez »party hard », le Waterkant, le Breakfast Club au Shelter et De School vous ouvrent les bras !
– Enfin si vous voulez échapper un peu à la ville pour célébrer ce jour-orange, direction la plage urbaine de Blijburg pour le Oranjebloesem festival !
Rappelez-vous quelques règles simples : n’essayez pas de sortir votre vélo, couvrez-vous, prévoyez du liquide…
Vendredi. Le jour post-kingsday est toujours embrumé, cotonneux… et le verre brisé qui n’a pas encore été nettoyé des rues est un obstacle à considérer pour vos fidèles 2 roues !
Pour vous remettre les idées en place, je vous propose un petit panel d’activités plus culturelles (ou presque) qui répondront à vous interrogations existentielles provoquées par la gueule de bois ! 😉
– comment faire et cuisiner le tempeh – très très en vogue en ce moment !- ? Mediamatic vous offre un atelier-pratique.
– vous vous êtes toujours demandés comment voyager de par le monde sans un sous ou presque ? Le Brakke Grand organise une conférence à ce sujet !
– impressionnistes – vous pouvez reprendre le rythme de la fête au musée Van Gogh lors de sa nocturne toute en musique et animations !
– la tête dans les brumes, quoi de tel pour se faire une toile et se perdre dans des grandes questions de fond ? Vous avez le choix : une projection-débat (en anglais et néerlandais) sur l’identité post-coloniale dans le théâtre de poche de la librairie Perdu ; ou un film iranien sur l’errance amstellodamoise d’une jeune femme à qui le statut de réfugiée a été refusé, au Filmhuis Cavia (soutitrés anglais)
– Audacieux et cathartique, vous pouvez aussi décider pour vous remettre d’assister à un spectacle de danse de 24 heures (vous lisez bien oui !), Mount Olympus du controversé Jan Fabre au Stadsschouwburg. Spectacle qui a été unanimement salué au Julidans festival en 2015. [Lorsque j’avais 22 ans, modeste et exaltée stagiaire dans un grand théâtre parisien, une personne particulièrement bien intentionnée m’a annoncée d’emblée que si à mon âge je n’avais encore jamais vu une création du-dit Jan Fabre, j’avais »loupé ma vie » ! Souffrant d’un léger syndrome de »l’esprit de contradiction-coute que coute », je boycotte JF avec ferveur depuis… Mais je ne voudrais nullement vous induire sur le chemin de la perdition, pensez-y, c’est pas drôle a priori une »vie loupée » !]