Livre d’été pluvieux sur Amsterdam – Miniaturiste, de Jessie Burton

Les mots sont comme de l’eau, dans cette ville, Nella. Une goutte de rumeur pourrait tous nous noyer.

Alors que l’été ne cesse de faire grise mine il me semble de bon ton de partager un conseil lecture, à savourer sous un plaid devant un thé fumant.

Maison de poupées

Miniaturiste connait un succès non-démenti depuis sa sortie en 2013. Et sa genèse vous parlera surement, si vous avez déjà visité le Rijksmuseum.


En visite dans notre Venise du Nord, la britannique Jessie Burton tombe en fascination devant la maison de poupée exposée au Rijksmuseum. Jusque là, rien d’insolite : cette œuvre touchante, réjouissante et délicate fait -presque- concurrence à la Ronde de Nuit, si l’on fait le décompte des visiteurs agglutinés devant !

La maison de poupées n’a rien d’un jeu d’enfant. Il s’agit d’une pièce haute de 2,55 m sur 1,90 m qui comprend 9 pièces, reproduisant à la perfection l’intérieur d’une demeure hollandaise cossue du XVIIe siècle, située sur la Warmoesstraat.

 

Les matériaux sont d’origine : les assiettes en porcelaine de Chine, les paniers en osier, etc. Si l’estimation exacte du cout de la confection reste approximative (entre 700 et 1200 florins), tout le monde s’accorde à dire qu’un tel bijou valait bien autant qu’une maison grandeur nature. Déjà célèbre au XVIIIe siècle, la maison de poupée d’Oortman a été achetée par l’État en 1821 et acquise par le Rijksmuseum en 1875. Une peinture de la maison de poupée a été faite en 1710 par Jacob Appel. Tout le monde accourait pour l’admirer, même le tsar Pierre 1er est venu de Russie.

Petronella Oortman et l’Amsterdam du Siècle d’Or

On en sait pourtant très peu de la propriétaire de la maison de poupée, Petronella Oortman, épouse du riche marchand Johannes Brandt. Qu’est-ce qui avait pu pousser une femme à consacrer tant d’argent et de temps à une maison de poupée ? Que racontait celle-ci à propos du Siècle d’or néerlandais ?

C’est là que la plume de Jessie Burton intervient.

En laissant libre court à son imagination, l’auteure raconte de sa plume ciselée et délicate la brumeuse Amsterdam du XVIIè siècle. Elle nous conte ses rues, ses odeurs et ses carcans. Suivant le regard de cette jeune provinciale bien vite désillusionnée par son mariage, Burton nous offre une vision en mosaïque d’une société figée… dans laquelle chacun se retrouve vite pris au piège de son statut.

 »(…) vous poursuivez en louant l’indéniable et remarquable travail de l’auteur sur les atmosphères du roman, tant en ce qui concerne la maison elle-même, évidemment un brin inquiétante comme une demeure de roman gothique, que pour les scènes d’extérieur qui ponctuent le roman et font resplendir les ors de la capitale hollandaise tout en laissant la part belle à une explosion de senteurs et de saveurs venues de ses colonies. Ne manquez pas cependant de préciser que ces scènes-là, si elles empêchent le roman d’être tout à fait un huis-clos, renforcent cependant son côté oppressant, tant les jeux de regard, dans cette société puritaine et guidée par l’appât du gain, constituent un carcan encore plus rigide que les murs de la maison Brandt. » Les Carnets du Professeur Platypus

Si les références à Ibsen, Austen et Atwood raviront les plus littéraires d’entre vous, ne vous laissez pas rebuter par le contexte historique : les personnages sont complexes, denses ; l’intrigue envoutante et l’écriture rythmée. Un bon livre d’été !
(Et bien que la traduction soit bonne, si vous avez l’occasion de le lire en anglais, foncez !)

Semaine du 23 au 29 mai

to do listLes p’tits ajouts du vendredi jeudi (parce que demain j’suis en weekend, en vrai !) :
Ce soir y avait de la pop-rock à la francaise au School ou un ciné des expats, demain une brocante en plein air, un festival de lindy-hop pour les adeptes, de la bière qui coule à flot dans une micro-brasserie locale. J’parlais aussi d’un festival dont la line-up ravira les férus d’ondes électros dans les brumes nocturnes, d’une pièce de théâtre en français et d’un marché plein de jolies choses.

Pour compléter un peu ce programme déjà bien chargé, sachez que pour les cérébraux et les engagés (anglophones…), un débat sur la place de l’islam dans l’histoire de la colonisation aura lieu à Leiden – belle occasion de visiter cette jolie ville.
Plus futile, plus vintage, ce sera également le week-end mensuel du Ij-Hallen, soit le plus grand marché aux puces d’Europe qui s’étend sur la berge de NDSM, mon quartier préféré.
Pour la petite anecdote, sachez également que samedi vous risquez de croiser en ville une manifestation de cyclistes remontés décidés à se faire entendre – initiative rare dans le plat pays.
Pour mes oiseaux de nuit, si l’option festival bucolique ne vous tente pas (je ne saurais pourtant trop vous le conseiller !), une belle soirée aura lieu au Marktkantine, intra-muros.
Et enfin dimanche, les activistes de Guerilla Kitchen organiseront un événement festif à destination des sans-abris et réfugiés d’Amsterdam, pour cuisiner, manger, partager, danser et rire en bio, dans toutes les langues et dans la bonne humeur.

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Ma semaine sera courte, j’irai donc à l’efficace pour faire le tour des incontournables :

– un improbable ou deux : du yoga ce soir dans une galerie d’art ou un cours de latin pour adulte dans un club (si vous êtes néerlandophones).

un secret à visiter si le soleil se pointe : le plus grand hofje (jardin caché) d’Amsterdam aux numéros 89-171 de la Karthuizersstraat.

– se faire une toile, jeudi au cinéma des expats. Ce sera Mustang, en vo soutitré anglais au LAB111.

– une expo : et pourquoi ne pas faire un tour au musée des canaux d’Amsterdam ?

des histoires à écouter et des rêves en pagaille (pour les anglophones) dans un de mes lieux préférés

un resto pour la faire succomber, à coup sur ? Vous trouverez votre bonheur à l’Est

une petite brocante très authentique sur la jolie place d’Amstelveld (et l’événement s’appelle « Mont Martre » pour ne pas nous déplaire).

– une petite frenchie (qui vit sur Amsterdam though) pour un bon son électro-pop rock dans un club select and yet underground

– goûter de la bière brassée par une micro-brasserie locale lors d’une soirée plutôt chouette

– du théâtre en français pour un grand classique

plein de bonnes choses à se mettre sous la dent sur un petit marché de l’Ouest

un festival à ne pas louper pour mes oiseaux de nuit !

– du plein air en musique et fruits de mer pour les gourmands ce week-end

Et je vous dis à jeudi pour les petits ajouts du vendredi (bah quoi, c’est logique ?) parce que moi en fin de semaine, je filerai par là 🙂

Semaine du 16 au 22 mai

I hate this shtty weather! - Imgur
Les p’tits ajouts du vendredi : Je ferai court, relisez l’article ci-dessous y a déjà pas mal de propositions pour pimenter votre visite !
– une belle soirée ici ce soir que je n’avais pas mentionnée.
– un encore un joli son pour finir le week-end en beauté
Pour le reste, c’est plus bas 🙂

 

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Il y a l’absence drastique de sommeil et les 15 degrés perdus en quelques heures.
Il y a la grisaille patinée d’hiver et les notes qui m’alanguissent.
Il y a l’odeur du café tiède sur la table encombrée et les mots qui me manquent.

Bullshit – si je puis me permettre.
Si cette semaine je n’arrive pas à m’y mettre, si je suis incapable de vous pondre mes suggestions hebdomadaires, cela n’a rien à voir avec l’été qui vient et vire ni les nuages qui viennent et vont.
Si cette semaine l’inspiration me manque, c’est que je sais que je devrais vous parler du film Merci Patron qui passera ce soir au LAB111, des gars de Guerilla Kitchen qui luttent contre le gaspillage alimentaire et organisent demain un chouette événement, du yoga dans une galerie d’art que j’aime trop sur la Museumplein qui aura aussi lieu mercredi. Je devrais vous dire que jeudi vous pourrez écouter l’orchestre de chambre des Pays-Bas jouer du Stravinsky dans un club qui était une église (oh j’aime les phrases absurdes !), que y aura un festival Online Radio au Muziekgebouw qui me semble prometteur vendredi, mais qu’il y aura aussi ce même soir deux belles soirées avec vue (la 2ème est ici !) ou encore Hot Chip de passage. Que ce week-end vous pourrez dégoter des petits articles produits localement sur un marché plutôt in, que samedi vous pourrez voir L’Echappée belle de Lanzmann à la cinémathèque française (voire suivre la veille une conférence littéraire en français sur le sujet à l’OBA) et que commence également un petit festival de violoncelle. Que dimanche sur grand écran ce sera Almodovar ou du cinéma iranien dans un garage. Etc.

Alors pourquoi j’ai tant de mal à vous parler de tout ça ?
Mais parce que moi j’y serai pas – et je ne le regrette pas. Cette semaine, ce week-end je suis off and out this crazy world. Parce que ces prochains jours je vais faire du jardinage, me promener à pied et aller à Ikea. Parce que ces prochains jours y a mon papa et ma maman qui seront là, et que le petit programme que je nous concocte sera encore mieux que tous les events proposés par ma page Facebook.
Ce que je peux vous dire c’est qu’ils feront du vélo avec une équipe de guides trop chouettes pour découvrir ma ville encore mieux qu’avec moi, qu’on boira un coup sur les canaux, et que Caspar l’érudit nous fera découvrir tous les recoins du Rijksmuseum. Les soirs on ira manger dans mes restos préférés et faire la tournée de mes tavernes adorées (allez, la petite liste c’est cadeau !!!), on fera un tour sur mon marché bien aimé et quelle que soit la folie du temps, on s’en fout et on ira nager dans la piscine en plein air et chauffée de Spaarndammerbuurt.

Bonne semaine à tous – moi je vous retrouve en enfance 😉

Semaine du 9 au 15 mai

korte prinsengracht Anne
Les petits ajouts du vendredi :

Gourmands.
– Je vous parlais lundi d’un festival dans un parc, en gastronomie et musique, ce sont les Rollende Keukens (cuisines roulantes !) qui déferlent dans le Westerpark et c’est super sympa.
– Toujours en musique et en saveur, le Suriname et les Antilles seront à l’honneur dans le Vondelpark ce week-end pour un avant-gout printanier du Kwaku Festival.
– un de mes restos préférés, le Pllek – qui se situe sur la rive Nord, possède une jolie plage et des braséros et qui a pris possession d’anciens containers – organise dimanche et lundi un petit festival en musique et dans la bonne humeur.

Musique, concerts et soirées.
– Il y avait aussi le festival des compositeurs du Conservatorium que je vous suggérais. En ces termes :  »Toute la semaine, à partir de mercredi, découvrez les créations des étudiants compositeurs du Conservatorium Van Amsterdam lors d’un festival qui leur est consacré. L’occasion de rentrer dans ce bâtiment sublime fait de verre et de vues qu’est le Conservatorium, mais également de découvrir d’autres lieux plus insolites comme le Orgelpark ou Het Veem House.’
– Ce soir, les chanceux auront déjà leurs places pour aller voir les mythiques français d’IAM au Melkweg.
2 jours de festival dans une galerie d’art avec un label qui ramène dans ses bagages 70 petits français, groupes et compositeurs, amoureux de mix et d’Amsterdam.
– se mettre au vert avec du bon son dans une ferme urbaine, ce sera possible aussi en profitant du Farm-a-licous festival
– Musique encore et danse, demain soir : un petit son indie-garage et  »dream pop » par là  ou une soirée house-techno dans mon squat préféré.
– Pour les clubbers invétérés je vous annonçais que l’un des temples de l’électro, le Radion, avait sa licence pour rester ouvert 48h ce weekend. Si vous êtes plus transe avec une âme de hippie, aventurez-vous loin dans le port industriel pour trouver votre bonheur…

Art. En vrac : les vendredis nocturnes aux musées Van Gogh et au Stedelijk, qui sont toujours des rendez-vous surprenants. Photo : pourquoi ne pas visiter la jolie HuisMarseille – maison de la photographie, ou passer voir la World Press Photo exhibition dans la Nieuwe Kerk d’Amsterdam  (pour en savoir plus, relisez les articles des semaines précédentes 😉 )

Insolite urbain, ici et là…

– Pour l’apéro au soleil et avec vue ce soir (faut en profiter, il parait que l’hiver revient), l’entrée sera gratuite au SkyLounge, et la bière se boira en musique !
– Autre bon plan pour les amateurs d’emplettes et couturiers dans l’âme : un petit marché de textiles et tissus tribals et  »ethniques » (whatever that means…) prendra place sur le Prinsengracht samedi.
Anglophones, amateurs d’histoires et de voyages : la librairie humaine (quel joli nom !) organise une session de storytelling avec 11 bourlingueurs du monde. L’entrée est gratuite, dans le café Wilde Westen.
– Sachez également que l’édition dominicale des Nuits Debout amstellodamoises sera consacrée à l’environnement. A bon entendeur…

Et comme lundi est férié ici aussi, je vous donne déjà quelques pistes pour profiter de votre début de semaine (mais je serai bien au rendez-vous en fin de journée !) :
Il y aura du yoga dans une super chouette galerie d’art où il fait bon trainer, un pique-nique vegan dans un parc, un chouette festival avec du bon son dans un lieu associatif super cool (ça vous en dit long, hein ?), du tango au bord de l’eau,  et le 2eme opus de la série Young Blood Initiatives (je vous en parlais lundi dernier, scrollez donc un peu plus bas pour en savoir plus !).

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korte prinsengracht AnneSur mon bout d’trottoir ensoleillé d’où je vous adresse mes suggestions, y a ma robe qui vole au vent, des notes qui se perdent et l’écho du sifflement des oiseaux. Une petite brise qui affirme son caractère pour distinguer lundi de la journée d’hier et mes voisins qui chantonnent sur leurs vélos.
Début de semaine sur le pavement et cette quiétude qui m’évoque presque mon Sud lointain. Pour combien de temps – je ne préfère pas y penser, et surfer, danser, pourquoi ne pas nager sur cette vague (d’)accalmie.

Nager et pourquoi pas ? Jusque demain apparemment, le temps est au beau fixe. Si la perspective d’un plongeon dans les canaux ne vous attire pas plus que ça (malgré le petit bout d’paradis que j’ai à vous proposer et qui est mon spot lecture – pique-nique – trempette préféré !), allez donc piquer une tête dans le bassin à ciel ouvert de la piscine du Flevopark (oui, dans un parc en plus !). L’eau risque d’être un peu frisquette, mais l’expérience vaut le coup. Et y a une distillerie tout mignonne juste à coté les pieds dans l’eau pour vous remettre de vos émotions.

S’esbaudir aussi, et s’oublier :
en danse, en musique et en impro pour le retour des éditions de Young Blood Initiatives (pour en savoir plus sur ce collectif, c’est par là). L’idée : prenez votre coussin préféré (ou votre siège de camping, votre tapis, votre sweater fétiche… quelque chose pour vous asseoir confortablement si vos vieux os en ont besoin), et dirigez vous ce lundi soir vers la galerie Corridor Project Space pour assister à une performance artistique entièrement improvisée par des danseurs et des musiciens. J’ai assisté à l’un des sets en Novembre dernier : c’est un pari, bien souvent réussi. Il faut se laisser gagner par la magie de l’instant, l’incertitude des premiers pas, accepter les rôles aléatoires et mouvants des différents artistes présents et se laisser happer par le tableau fragile, parfois maladroit, toujours sincère qui se crée, littéralement, sous nos yeux.

– en redécouvrant un classique (ou deux) du 7ème art bien français et en saluant une très belle initiative de L’Echappée Belle, fondation qui promeut la culture française au Pays Bas. L’Institut français fermant ses portes, il fallait pourtant que quelqu’un prenne le relais. Pierre-Pascal Bruneau, le libraire français d’Amsterdam, lance un projet audacieux en s’attelant à cette cinémathèque en partenariat avec le cinéma Het Ketelhuis. La soirée de lancement aura lieu mardi à partir de 18h, avec pour premières projections (en français, soutitres en anglais) Le Mépris et Pierrot le fou, de Godard. Un programme hebdomadaire est déjà prévu jusqu’à juin, n’hésitez pas à y jeter un oeil…
Cinéma, toujours et le même soir. Si vous êtes plus orientés international, art et human rights, le documentaire The fake case réalisé par l’un des artistes chinois les plus controversés, Weiwei, sera projeté en version originale sous-titrée au OT301 à 20h15 (4€ – dans la limite des places disponibles).

en musique, avec de chouettes programmations à venir cette semaine. Outside – free light, Outside – your lines : mardi soir ce sera au School, pour un son indie-rock garage slightly alternatif avec Beverly qui nous vient de New-York.
Toute la semaine, à partir de mercredi, découvrez les créations des étudiants compositeurs du Conservatorium Van Amsterdam lors d’un festival qui leur est consacré. L’occasion de rentrer dans ce bâtiment sublime fait de verre et de vues qu’est le Conservatorium, mais également de découvrir d’autres lieux plus insolites comme le Orgelpark ou Het Veem House.
Space is the Place au Ruimte, mercredi soir toujours, soit des beats kenyans qui vont déferler sur la rive Nord de l’Ij. Dans ce café jazz & impro qui a aussi mille autres usages, le temps s’arrête et l’accueil est toujours incroyable.
Deux autres dates du même genre : lieux improbables, jolis sons indépendants et pas de danse qui s’imposent, ce sera samedi ici, et .
Vendredi, pour les chanceux qui ont déjà leurs tickets, les monstres sacrés du rap français d’IAM débarquent au Melkweg.
Danse, du tango comme tous les jeudis, dans une belle église du Pijp.
Pour mes oiseaux qui s’envolent la nuit sur les ondes électros des grandes villes, ne manquez pas le Radion Weekender qui se prépare…
Je vous reparlerai plus en détails des rendez-vous du weekend mais si vous êtes aventureux, sachez que le village hippie de Ruigoord ouvre ses portes toute la nuit de samedi, pour le rendez-vous mensuel de musique psychédélique Once in a blue moon.

S’instruire – et je m’adresse ici plus spécialement aux expats.
– Néerlandophones de tout poil, ça vous dirait de retourner vous assoir au fond de la classe dans l’un des clubs les plus sélects et décalés de la ville ? Pour les mélancoliques inexplicables du temps des feutres et des cartables trop lourds, c’est possible ! Le School, dont je vous parle régulièrement, et qui a pris ses quartiers dans une ancienne école primaire, organise tous les mercredis jusqu’à fin mai des cours uniques, de latin, d’Histoire, de philo, de maths, de dessin… Les intervenants sont des professeurs titulaires – de qualité donc, chaque cours dure une heure sur la base du volontariat (c’est gratuit, une inscription suffit). Incroyable, mais beaucoup de dates sont déjà pleines !
Discuter d’Amsterdam avec différents conférenciers venus de la société civile, ce sera aussi le thème de la soirée au Hoxton jeudi soir, lors de l’événement en anglais A City Made By People.

Flâner en plein air, si possible en mangeant bien, ce sera aussi sous de bons augures cette semaine avec : – un festival de food-trucks qui envahit le Westerpark, les Rollende Keukens (soit les  »cuisines roulantes » !) pour la 4ème année consécutive
– un coucher de soleil en musique avec vue panoramique vendredi soir au Skylounge
– le Suriname et les Antilles à l’honneur, en musique et en gastronomie encore dans le Vondelpark ce week-end pour un avant-gout printanier du Kwaku Festival.
Sachez également que l’édition dominicale des Nuits Debout amstellodamoises sera consacrée à l’environnement. A bon entendeur…

Ah, et un dernier bon plan pour les amateurs d’emplettes et couturiers dans l’âme : un petit marché de textiles et tissus tribals et  »ethniques » (whatever that means…) prendra place sur le Prinsengracht samedi.

Bonne semaine, bien remplie, à tous.

 

Semaine du 11 au 17 avril

homardLundi s’installe confortablement et dans le soleil grandiose de cette mi-avril je m’interroge : à quoi vais-je consacrer ma semaine ? La time-line de mon Facebook-event dessinera t’elle plutôt des couleurs nerdy-arty ou out-door & sportswear ? La tendance générale sera-t-elle « notes et musique » ou bons restos nouvellement dégotés ?
Tandis que j’en suis là, à m’interroger, je réalise que d’ici vendredi mon agenda est plutôt libre. Quelle surprise ! Quelle liberté ! À moi de remplir les lignes, en toute fantaisie.

Je vais donc quand même vous parler de quelques incontournables dont j’ai pu entendre parler ici et là, tout en brodant avec délectation un programme issu de mon imagination :

Les petits ajouts du vendredi :
Du homard à déguster sur une superbe terrasse au bord de l’Ij, une boum 100% musique française au Nieuwe Anita, un marché consacré à l’art, au design, à la bonne bouffe, et à la musique bien sur dans le village hippie de Ruigoord, histoire de danser autour du feu ou de s’aérer loin de la ville en famille, une visite guidée en vélo et en français à des prix défiants toute concurrence organisée par les réseau  »Francais du monde – Pays Bas », une discussion autour du livre Charlotte, de David Foenkinos à l’Institut français et du théâtre, en français toujours, avec une représentation de La Nuit de Valognes, reprise audacieuse du célèbre mythe de Don Juan, une projection de Basquiat – The Radiant child au OT301, du bon son pour les clubbers au Radion Club et au Marktkantine vendredi soir, et un festival super bon enfant dimanche soir pour découvrir la scène locale électro, indie rock & punk au OCCII : voilà en gros toutes les suggestions dont je vous faisais part pour ce week-end.

J’y ajoute : pour les anglophones, une conférence-débat-workshop pensée comme un safari urbain (j’sais pas vous mais moi j’adore cette idée !), autour du thème de l’identité et des frontières est organisée par le Volkshotel. Des interventions (et des expéditions) du centre d’art de Appel arts, de la friche et centre d’expérimentation urbaine De Ceuvel, du jardin Hortus Botanicus, du célèbre Amsterdam Muséum, et du collectif Imagine IC sont attendus.

J’allais presque oublier d’en parler : du cinéma iranien soutitré en anglais dans un centre culturel et social super cozy, c’est le rendez-vous Iranian New wave cinema, chez Joe’s garage.

Kas-KantinePour les gourmands et amateurs d’innovations dans le domaine environnemental : une nuit  »pizza » dans l’incroyable ferme du Kas-Kantine. Vous ai-je déjà parlé du Kas-Kantine ? C’est un endroit à part, qui se présente ainsi sur le site internet : The KasKantine (greenhouse cantina) is a cozy urban farm with a little restaurant, hidden on the premises of an old sugar factory just two train stops away from Amsterdam and safe from our postapocalyptic society. Une ferme urbaine, donc, en autosuffisance électrique, spécialisée dans la production en aquaponie (oui, moi aussi j’ai appris y a deux jours ce que c’était, ça m’a renversée, littéralement !), accessible en 10 minutes de train mais qui se revendique loin et en sécurité de notre société post-apocalyptique. Tout un programme !
Mais il faut dire que, plus prosaïquement, ce lieu fait rêver ! C’est beau… [je me permets de prendre des libertés avec vous] : c’est même hallucinant comme c’est beau. Et c’est paisible. Charlie, l’un des deux fondateurs, est un petit français et c’est un roi des fourneaux. Et tous les vendredis on s’y retrouve pour refaire le monde et manger des pizzas (le reste du temps, il faut réserver. Les menus dépendent des produits du moment.).

Pour les utopiques encore, le mouvement NuitDebout commence à faire quelques adeptes sur la place du Dam. Hier, une grosse soixantaine de personnes s’y sont retrouvées pour échanger leurs points de vue et tenter de s’organiser. Ils – en fait… on – y seront aussi ce soir, demain… jusqu’au 48 mars ?

Musique et danse, maintenant !
Adeptes de lindy-hop : tous les vendredis au Kompaszaal c’est musique live et swing à gogo !
Pour mes oiseaux de nuit, j’suis plutôt fière car l’excellente Chloë du magazine Overdoze.am nous conseille grosso-modo pour ce week-end les mêmes soirées que moi (voir ci-dessus). Petit hint d’ailleurs, si j’étais vous (et que je ne travaillais pas demain), je filerai vraiment au Marktkantine ce soir pour une line-up de folie : I-F, Legowelt et Mike Servit pour une soirée acid et pointue.
Amateurs de jazz enfin, j’ai découvert un nouveau rendez-vous hebdomadaire (qui pourtant ne date pas d’hier et dont le succès n’est pas démenti par les années qui passent…) : tous les dimanches au Sugarfactory a lieu le Wicked Jazz Sounds Club night. Attaquer la semaine de 23h30 à 5h du matin en groovant sur du live… que demander de plus ?

 

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Semaine du 28 mars au 3 avril

Au moment où je m’élance dans l’écriture des suggestions, le soleil pointe le bout de son nez et en ce lundi de Pâques j’irais bien me prendre un café chez le meilleur torréfacteur de la ville : Lot Sixty One, sur Kinkerstraat. Et quitte à me promener dans ce quartier, pourquoi ne pas flâner au marché du Ten Katemarkt et y faire un stock de superbes humus faits maison ? (Cherchez l’un des derniers stands tout au bout de la rue). Ou alors baguenauder tranquillement dans le parc du Westerpark, et entre les hérons et les canards faire une petite pause bière dans le parc culturel du Westergasfabriek.
Ah et puis tiens, Sandra vient de me parler d’un restaurant Indonésien où mes papilles iraient bien saliver ce soir, c’est l’Indonesian Kitchen.
Une journée en douceur, donc, parce que la semaine qui suit sera intense !

Mardi soir, si la question vous intéresse et que vous parlez anglais, suivez moi à l’International Institute of Social Studies pour une conférence sur la crise des réfugiés en Europe. Plus léger : avez-vous entendu parler de Happylab ? Cette initiative française a un projet porteur : remettre l’humain et son bonheur au centre. Pensés comme des espaces de partages, Happylab organise souvent des cafés-rencontres, qui débarquent depuis peu sur Amsterdam. Pour vous inscrire pour demain soir, c’est par là.
(Sinon, il y a aussi une English comedy night si vous avez envie de simplement rigoler.)

L‘art sera à l’affiche au Westergasfabriek pour la cérémonie d’ouverture du festival UNFAIR. On vous reparlera du programme complet ce week-end, mais vous pouvez déjà avaler les petits fours tout en assistant à des performances ce mercredi.

On reste dans la même thématique jeudi, qui annoncera l’ouverture d’une grande exposition sur Andy Warhol  au Musée Jan van der Togt d’Amstelveen. L’occasion de faire une jolie promenade en vélo par exemple, de passer devant un moulin et de longer l’un des plus grands parcs de la ville pour s’y rendre.
Plus central, moins classique, le Rijksmuseum vous parlera fashion cette semaine également.
Si vous parlez un peu anglais, je partage ici un bon plan pour les amoureux de plantes, de sciences, de vieux livres et d’utopie : le collectif -au nom à coucher dehors, passez moi l’expression- Glubbdubdrib organise une série de 7  »expéditions » dans la ville dans les prochaines semaines. La première aura lieu dans la librairie du zoo Artis, un lieu mystérieux dont les portes ont été fermées au public pendant… 70 ans ! L’entrée inclue une conférence de Erik de Jong, professeur de Culture, Paysages et Nature à l’UvA, sur l’histoire du lien entre l’homme et la nature ; ainsi que des installations artistiques et une visite des lieux.

Danse, les plus audacieux se rendront dans le splendide Stadsschouwburg (théâtre de la ville) pour la 1ère de In Spite of Wishing and Wanting, de Wim Vandekeybus. Ce spectacle sorti en 1999 avait fait l’effet d’une bombe, il revient aujourd’hui avec une nouvelle distribution de danseurs. Sur la musique de David Byrne, des tableaux se succèdent universels, nous évoquant la peur, le désir d’affection, le pouvoir du sommeil. Pour plus d’infos en français, je vous renvoie sur la page de présentation réalisée par le Quaternaire.
Vous pouvez aussi décider d’aller fêter le presque week-end au Pacific Parc, qui fête ses 11 ans. Au Pacific, on peut manger et boire des coups, c’est sympa, le lieu est chouette. Mais surtout à 22h les tables s’envolent et vous voilà prêts à rockabiller, swinger, virevolter… Et pour info, ils fêtent leur anniversaire sur 3 jours !

Pour le week-end, je vous concocterai un petit programme sur-mesure vendredi, mais en attendant sachez déjà que je vous annonce : de très belles line-up (et même un vrai frenchy de l’électro trèèès connu nous fera l’honneur de sa présence à Amsterdam) pour mes oiseaux de nuit, la France à l’honneur encore avec Berri et Fassbinder pour les passionnés de 7eme art, de la bière à flots, du vintage par kilos pour les fashionistas, plein de concerts en tous genres (genre de l’insolite néerlandais au 4ème étage, de l’influence hindoue dans un temple du jazz, des notes mélancoliques et des couleurs abstraites au goût de malte, du rock encore, du boogie, de la salsa et du rollerdisco…). Et j’ai même gardé le meilleur pour la fin : une bataille géante de polochons sur la place du Dam, ça ne s’invente pas!