Semaine du 2 au 9 novembre

museumnachtLes p’tits ajouts du samedi :

Cette nuit, allez au musée ! C’est la Museumnacht et le programme est dense… Voici une petite sélection d’événements que j’ai trié sur le volet, histoire de donner un coup de main aux indécis :
Je m’aveuglerai émerveillée d’installations de lumières, à l’Est au CBK
J’irai méditer, allongée sur le sol froid et thaumaturgique de la Oude Kerk avec Margret Wibmer
Je penserai politique en voyant de la danse, au Brakke Grond


Je laisserai mes rêves s’interpréter en paix, dans la Nieuwe Kerk
J’irai me perdre dans des clichés de toutes sortes : réfléchir sur la notion de genre – ou au contraire de son absence – à Atria et rencontrer des icônes au FOAM (tout en musique, avec Dollkraut)
J’assisterai ébahie au mariage des sons de Malawi et des nuances de Van Gogh
Je pédalerai à travers l’art dans la sombre Amsterdam Nord
Je m’offrirai une virée, dans un bus

 Si vous vous y êtes pris trop tard pour les tickets, j’ai entendu parler d’une chouette soirée au W139 pour vous consoler. Férus de bons sons pour danser, checkez du côté de mon bien aimé OT301.
Et pour le reste du week-end : lisez cet article jusqu’au bout 🙂

 

 

 

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Alors que les températures atteignent leur record de douceur pour la saison (si douces que les brasseurs se retrouvent au chômage technique dans notre Flandre voisine), elle trouve le moyen d’attraper froid. Un peu frustrée de ne pas apercevoir ne serait-ce que le bout du nez d’l’hiver se pointer, sa constitution plutôt entêtée se persuade de la survivance des grands frimats. Enfiévrée, enrhumée et emmaillotée jusqu’aux sourcils, c’est ainsi au beau milieu de la semaine et depuis le fond de son lit qu’elle vous livre ses suggestions.

Faut aussi avouer que Novembre débutant ne s’est pas montré particulièrement clément. Au plus sombre de la nuit des mort-vivants, le cadenas de mon vélo s’est comme animé et a catégoriquement refusé de faire son office. La bonne nouvelle c’est que le fidèle destrier était bien accroché. La mauvaise… c’est qu’il fallait impérativement le libérer. Parce qu’Amsterdam sans vélo, c’est toute une vie qui se gèle. Après plusieurs heures passées dans le froid (même peu prononcé), quatre volontaires qui s’entêtent, une chance donnée à la nuit pour effacer ce mauvais rêve et l’avis du de fietserijréparateur de vélo (un ange !) du coin de ma rue miraculeusement ouvert le dimanche, j’ai du me résoudre à appeler Dr Beyk, de Mobiele Fietsenmaker van Amsterdam. Ces réparateurs ambulants sont les seuls à avoir l’autorisation légale pour scier un cadenas récalcitrant, tout autre professionnel tenté de vous donner un coup de main risquant une lourde amende. On en apprend tous les jours…
Le meilleur endroit de la ville pour remplacer, voire faire réparer, un cadenas frondeur ? Waterlooplein sans hésiter. Un formidable bric-à-brac en plein air, à l’origine un marché juif institué en 1893. Le paradis des frippes et des collectionneurs, où, grâce à mes indics, j’ai également dégoté –  cachée dans la station du métro – l’une des meilleures cantines surinamiennes de la ville, De Hapjeshoek.

Voilà à quoi ressembla mon début de semaine : des galères cyclistes, de la fièvre, un succulent roti. Soit trois bonnes raisons pour ne pas m’être encore rendue au Storytelling festival lancé ce week-end dans la ville. Malheureusement il ne reste plus beaucoup de programmes en anglais à venir, je m’efforcerai donc de ne pas louper  Why /Pourquoi /علاش de Mouad Lasmak samedi prochain à 15.30.

Ce soir, si la fièvre est tombée j’irai la raviver en allant danser le rock, virer et tourbillonner à Clandestien. Sinon j’irai l’alimenter, brouiller un peu plus mon cerveau embrumé d’une fable Orwellienne en allant voir The Lobster, dans le si beau cinéma Rialto.

Demain jeudi, certains iront voir Rhye au Paradiso. Moi perso je pense que j’filerai illico sur le Bloemsgracht, dans la petite galerie Bart, pour assister à la première de la série des soirées du jeudi Young Blood Instant Composition qui réunira ce mois des danseurs et des compositeurs, le tout orchestré par mon ami Gabor Hartyani.

Vendredi si j’étais vous je ne laisserai pas l’occasion filer de rentrer dans le superbe Concertgebouw, l’une des salles de concert les plus visitées au monde pour la petite anecdote, pour un lunch-concert gratuit à 12.30. Ce sera aussi le dernier jour pour assister à l’expo Amsterdam Street Art à la Pakhuis de Zwijger. Tard, bien plus tard les créatures nocturnes se réuniront pour faire la fête dans un entrepôt avec Luciano et ses potos.

Le week-end sera chargé, vraiment chargé ! Le festival des arts digitaux (digitaux ? digitals ?...Hm, whatever) Imagine Whatever débarque dans la ville ce week-end après son lancement à Breda. Mais ce week-end sera surtout marqué par la Museumnacht dont je vous parlerai plus longuement avant samedi. Ce que je sais déjà, c’est que j’irai impérativement faire un tour au CBK Amsterdam dans l’Est pour l’inauguration d’une exposition d’installations lumineuses monumentales dans cette usine réaffectée. Pour le reste, le programme est tellement vaste, fournis, divers qu’il va me falloir un ou deux jours de plus pour faire mon choix !
Si la nuit des musées vous laisse de marbre, allez plutôt remuer vos popotins au OT301 avec Helena Hauff, ou vous laisser surprendre par la mystérieuse soirée programmée par Once in a Blue Moon
Once in a blue moon

Pour un dimanche en douceur, offrez vous un lunch et une visite guidée dans le futuriste Muziekgebouw et profitez d’être dans le coin pour faire une halte dans l’étonnant Hannekes Boom, découvrir la magistrale bibliothèque d’Amsterdam ou grimper 4 à 4 les marches de la terrasse du Nemo pour jouir de l’une des plus belles (de l’une des seules…) vues sur la ville. Les plus motivés sauteront dans un train pour assister à un DJ-set de Nicolas Jaar à Nimègue.

IxcanulJe pousse jusqu’à lundi pour vous avertir de deux choses : tous les premiers jours de la semaine se trouve sur la jolie place Amstelveld un marché aux fleurs bien plus authentique et bien moins touristique que le Bloemengracht de Muntplein. Tant que vous êtes dans le coin, donnez sa chance au Klaver 4 sur Utrechtsestraat pour un déjeuner : c’est un fin gourmet qui me l’a recommandé. Enfin, surtout, amateurs de septième art et d’Amérique centrale, ne loupez pas le RDV Films for Expats au Rialto (again) qui projette en VOSTEN lundi à 18h45 Ixcanul, premier long métrage venu de la lointaine Guatemala, acclamé au Festival de Berlin, lumineux selon les critiques, et loin de tout misérabilisme.

Sur ce long programme je vous souhaite à tous une excellente mi-semaine et vous laisse même une impression de mes brumes cérébrales  – et à mon petit bijou catalan, un très très bel anniversaire !