Semaine du 21 au 26 février

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Highlights  de la semaine (pour en savoir plus, faut lire l’article !) :
–  Cosmonauts + Audacity – Bitterzoet  (mardi)
– Rendez-vous resto – Chez Cocotte (
mercredi)
– Tycho – Melkweg (jeudi)
– Sonic Acts – festival (mercredi – dimanche)
– Secret Rooms – festival de théâtre au Volkshotel (dimanche) 

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L’accroche. L’amorce. Il me les faut toujours pour arriver à plonger dans le bain de l’article. L’accroche – les premiers mots et les autres qui suivent.
Faute de mots cette semaine, ce sera les notes qui me guideront.
Celles de Bonobo, qui passait au Paradiso hier soir.

Oniriques tout autant, celles de Tycho, qui sera ce jeudi au Melkweg.

Ou encore celles des petits dutchies qui montent, celles toujours électro mais plus furieuses, teintées de nostalgie, celles de Weval qu’il faut aller voir à Utrecht ou Rotterdam ce week-end – Voire à la Maroquinerie à Paris en mars… !

Des notes donc, en guise d’introduction. Parce que la semaine qui s’annonce sera une piste de danse, un patchwork de styles, un paysage baroque et entrainant : ce soir vous pourrez participer à une rave de musique classique ou aller danser pieds nus, complètement sobre et sans paroles lors d’une session d’ecstatic dance (vous ne connaissez pas, regardez donc par là !). Plus psyrock, plus US (voire carrément californien) : The Cosmonauts seront en concert au Bitterzoet.

Mercredi, jeudi et vendredi, la mythique salle de musique classique du Concertgebouw propose une série de ciné-concert avec l’orchestre métropolitain pour accompagner des grands classiques. Ce mercredi marque aussi le lancement du Sonic Acts, un festival dédié à la création contemporaine et ses liens avec les nouvelles technologies, l’histoire du genre et la science. Une série de conférences, lectures et concerts auront lieu dans toute la ville (à en choisir une, ce serait pour moi la soirée Progress Bar au Paradiso ce vendredi).
Amateurs de musique du monde, de balfolks et de notes balkaniennes : le Mezrab se mettra en fête ce jeudi.
Pour mes oiseaux de nuit qui aiment se perdre dans la foule électrisée jusqu’à des heures indues, ce serait direction le Claire ce vendredi, avec Moscoman ou au Tolhuistuin ce samedi pour une nuit du label Osunlade.

Cinéma, rockabilly, vintage & robes à pois seront les maitres mots ce dimanche dans la boutique I love vintage. Et pour les insatiables, il y aura aussi Nina Kravitz pour danser au De School.

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Assez parlé musique, discutons francophonie ! Car il y aura de quoique faire aussi en termes de rendez-vous frenchy cette semaine. Tout d’abord ce soir, avec L’Echappée Belle et le cinéma Ketelhuis qui continuent leur cycle Marcel Carné – et ce sera Quai des Brumes à l’affiche.

Une récré à L’Ecole de français ce mercredi, pour les parents et leurs enfants francophones (0-5 ans). Des crêpes mercredi pour une chandeleur un peu en retard Chez Cocotte – un événement organisé par la section Pays-Bas des Francais du monde. Le FOAM – Musée de la photographie d’Amsterdam, fera l’inauguration ce jeudi d’une série consacrée à l’artiste Stephanie Solinas, dans le cadre de l’exposition Dominique Lambert, Le Pourquoi Pas?.
Dominique Lambert - Stephanie Solinas

Toujours jeudi et au De Nieuwe Anita, une soirée Ohlala 100% musique française ! Samedi un mardi gras pas comme les autres et tout en yoga à L’Ecole de français, pour les petitous entre 4 et 6 ans. Toujours ce samedi, toujours à L’Ecole de français, un atelier théâtre, pour les adultes cette fois ! Samedi encore, la saison en pleine reprise des  »Apéros-Bateau » d’Amsterdam Bateau, soit une visite guidée et bien arrosée des canaux d’Amsterdam, sympa et même respectueuse de l’environnement !

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Pour les gourmands maintenant, 4 rendez-vous à ne pas manquer cette semaine : bien manger pour la bonne cause, dans le squat de Bajesdorp ce soir : des saveurs et tous les bénéfices reversés au camp de réfugiés de Duinkerkla nuit du bibimbap coréen ce jeudi ; We Love food festival ce vendredi dans le Nord, et ce samedi en plein centre-ville, celui du chocolat… Miam !

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Se fendre la poire : au Bar Bukowski ce mardi, ou au De nieuwe Anita mercredi pour 2 comedy nights dont Amsterdam a le secret.
bar Bukowski

 

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Art et culture
, enfin : danse contemporaine, Home de la chorégraphe néerlandaise qui revient sur les planches du Stadsschouwburg.
Connaissez vous Anansi, la petite araignée venue d’Afrique, héroïne de livres pour enfants ? La vie est faite de coincidences subtiles : je viens ce week-end de m’y plonger dans la lecture en néerlandais avec mon professeur préféré LY Foulidis. Et j’apprends que ce jeudi, une conférence appelée Anansi : oral tradition on the move – en anglais donc ! –, sur le lien entre tradition orale, storytelling et adaptation de contes aura lieu sur les canaux. Si vous avez eu l’occasion de plonger dans ces aventures colorées, je vous la recommande donc.
Anansi
On reste dans la littérature, la poésie plus particulièrement, et c’est à grand renfort de cocktails que le Labyrinth vous invite à une soirée de lectures et de performances (anglais).
Les vendredis soirs ouverts au Van Gogh Museum sont toujours une raison festive d’aller au musée. Un festival (gratuit) du documentaire aura lieu ce jeudi dans un chouette bar du Pijp. Le retour des mensuels petit-déjeuners / conférences créatives Creative mornings ce vendredi, avec pour interlocuteur cette fois l’un des cofondateurs de We are Pi. Un atelier (pour les plus néerlandophones d’entre vous – et les plus photographes) autour de l’exposition Ed van der Elsken au Stedelijk.
Pour les amateurs de 7eme art, vous aurez le choix entre une projection rare du film Lamb, éthiopien (sous-titres anglais) ce samedi, ou les rituelles Iranian New wave projections ce dimanche au Filmhuis Cavia (sous-titres anglais). Dimanche encore, un annuel toujours appréciable au Volkshotel qui se transformera en scène de théâtre multiforme, ludique et surprenante.

gINGER aARDBAIEt enfin une dernière mention  »girly » hors catégorie, pour La crème de la crème, soit le lancement de la collection de printemps de la petite marque Ginger Aardbei 😉

Bonne semaine à tous !

Semaine du 6 au 12 février

Highlights de la semaine (et pour en savoir plus, il faut lire !) :
Nachlass, pièce sans personne – Rimini Protokoll au Stadsschouwburg (première ce mercredi)
–  Human, Yann Arthus-Bertrand – projection gratuite au Pakhuis De Zwijger (vendredi)
– Rencontre avec Jean-Philippe Blondel – Les Rencontres du 529 (vendredi)
– Design Icons – foire du design, NDSM (samedi)
– Seth Troxler – De School (dimanche)

A khubette's life
J’ai tardé à t’écrire. J’étais trop occupé ces temps-ci à rester un enfant. Petit Pays, Gaël Faye

[Incipit]
Ce lundi j’ai l’écriture bien humble.
Les jours passés, les jours à venir, semblent remplis de mots – de mots plus grands, des mots de plus grands : ciselés comme ceux de Jean-Philippe Blondel, rythmés comme le flot de Gaël Faye. Bienveillants et intelligents, comme ceux d’Anne la journaliste, la critique rencontrée ce samedi.

J’ai l’écriture bien humble, les mots qui se bousculent. Alors vous comprendrez, ce lundi, je ferai la part belle à ceux de tous les autres.

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Vomir la jeunesse pour son inculture n’est qu’une ultime preuve de la détestation de soi. Un hiver à Paris, Jean-Philippe Blondel

Et l’inculture ne sera pas de mise cette semaine sur les canaux.
Commençons par le cinéma : une Amnesty Cinema night au OT301 qui nous plonge dans l’univers d’un refuge pour sans-abris à Lausanne (4€) ; grand classique, Les Enfants du Paradis pour une toile en français organisée par L’Echappée Belle, et enfin la Pakhuis de Zwijger organisera 3 projections gratuites, mercredi celle du documentaire Growing cities qui s’intéresse à l’agriculture urbaine, jeudi celle du film hyper-médiatisé Before the flood, et vendredi le non-moins célèbre Human, de Yann-Arthus Bertrand.
Plus loin dans l’ouest, sachez que la librairie Bookstore Space organise ce mois de février un festival du film turc. Pour les passionnés du Bosphore et de la fascinante Istanbul, cette première projection est consacrée à l’évolution de cette ville à cheval entre 2 continents (Festival Up & down Galata).
Plus léger (quoique), The Handmaiden pour cette nouvelle session du Cine Expat, ou Bonnie & Clyde ce mardi pour un classique amoureux au LAB Amsterdam.

Est-ce qu’on pouvait passer une vie comme ca, à l’écart du monde, dans un no man’s land de confort et de chaleur, à regarder les autres s’échiner à trouver un sens à leur existence ?
Un hiver à Paris, Jean-Philippe Blondel

Je menais une autre vie. Et une autre vie, c’est toujours bien. Cela permet de s’éclipser et de ne revenir à l’ancienne qu’une fois réflexion faite. Un hiver à Paris, Jean-Philippe Blondel

Une autre vie, des autres vies. Qui s’articulent et se dessinent dans les textes, les notes, les images.
Une autre vie, une antérieure à exorciser, c’est celle que décrit Gaël Faye dans Petit Pays, qui a reçu le Goncourt des lycéens et qui sera au programme d’Un mois, un livre à L’Ecole Wallonne ce samedi.
Une vie – celle de Victor, cet étudiant de classe prépa qui raconte un hiver brumeux dans les rues parisiennes. Jean-Philippe Blondel sera de passage sur Amsterdam, pour une rencontre organisée par la librairie Le Temps retrouvé.
Une vie – des vies, 8 histoires en fin de vie. Le collectif allemand Rimini Protokoll revient sur Amsterdam avec Nachlass, une pièce sans acteur, une expérience de philosophie sensible.  »Nachlass » en allemand, c’est tout ce que laisse un mort, matériel comme immatériel. A travers 8 parcours, 8  »héritages », le collectif veut nous faire toucher du doigt l’ineluctable et pourtant l’impensable : l’apprentissage à la mort.

La vie, c’est long. Il y a un moment où vous accumulez trop de souvenirs. Alors, vous ouvrez une trappe et les plus douloureux disparaissent. Un hiver à Paris, Jean-Philippe Blondel

Photo : le vernissage a eu lieu la semaine dernière, l’exposition Camera in love, retrospective du photographe néerlandais Ed van der Elsken est à voir au Stedelijk museum.
Musique : une nuit étonnante dans le palais de verre du Muziekgebouw. Deux artistes allemandes, Carola Bauckholt, compositeur, et Kristina Kubish, une des pionnière de  »l’art sonore » animeront ensemble une soirée expérimentale au bord de l’Ij.

Tokyo, girl in the Subway, 1984. Collection Stedelijk

 

Quand j’étais haut comme trois mangues, j’avais déjà décidé de ne plus jamais me définir. Petit Pays, Gaël Faye

Indéfinis – je ne savais pas où les ranger exactement, mais 3 événements en vrac :
– un tour guidé et en musique dans l’ouest, en musique et en création (notamment avec Kulter… dont je vais vous parler dans l’épisode 2 de notre #vlog ALORS, si ce n’est pas déjà fait, il est grand temps de re-regarder notre épisode 1 ! – un tantinet capillotracté je vous l’accorde, mais il fallait bien que je la place aussi !)

– pour rire un peu (j’ai comme l’impression que ces suggestions ne sont pas les plus insouciantes qu’ils soient… Non ?), du stand-up en langue de Shakespeare au Mix Tree ce jeudi.
– pour les aficionados de design : une immense foire de design ce week-end dans les entrepôt de NDSM. L’entrée est de 10€, et le principe c’est un peu : 1er arrivé, 1er servi. Ruez-vous !

Les mots c’est bien… mais comme chaque semaine j’aime aussi vous perdre dans les notes et en musique !
– ce mercredi le retour des soirées organisées par la radio des canaux Jajaja Neeneenee (et celle là apparemment réserve quelques surprises…)
– ils ont la pêche, ils sont beaux et vont vous faire danser : les TenTemPiès sortent leur album au Melkweg ce jeudi
– au mois d’avril chaque année se déroule le SOTU Festival, une ôde à la musique underground et locale. Une petite pré-soirée sera organisée ce jeudi au OCCII, histoire de nous mettre l’eau à la bouche.
– restons dans  »l’underground pluridisciplinaire » : une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de… La Haye ! Le Grauzone festival y aura lieu ce week-end et, mes chers oiseaux de nuit, la soirée de lancement vaudra largement le déplacement…
– samedi, au choix, ce sera à thème rock n roll et robe à pois, au Roest. Ou loin perdu dans le port, plus caché, plus osé – entre les sous-bois et l’église…
– dimanche enfin : une  »graffiti party » où votre t-shirt blanc se transformera en mur à tagguer – dans une ambiance collée-serrée.

Et je vais finir comme ca. La lecture de cet article vous a surement paru longue et laborieuse. Moi ces 9h de rédaction…  m’ont empressées de la voir se finir, cette semaine. Parce qu’en vrai je ne ferais surement rien de tout ca, parce que je n’aurais pas le temps, parce que ma tête explose de trop de procrastination, parce que j’ai une vidéo à finir (vous vous rappelez ? Allez… je n’y résiste pas 😉 ) MAIS, mais, si il y a bien une nuit dans laquelle j’irai plonger, me noyer, pour m’étourdir d’ondes et de flashs, de néons et d’oubli, une nuit pour aller me mettre les sens à l’envers et me remettre le coeur en vrac à l’endroit, c’est celle là. Dimanche soir.