Cette semaine, on fait un deal – je fais profil bas, je mets les voiles,
mais je reviendrai pour mieux danser, pour mieux jouer dans les rues ensoleillées, pour mieux plonger qui sait, dans nos canaux illuminés.
Cette semaine, j’la joue minimale, mais pour une fois, vous pouvez m’aider n’est ce pas ? En mon absence trop pleine de mots inaudibles, allez explorer, allez aimer, allez bronzer – et puis racontez moi vos histoires d’eau et de notes, de mouvements et d’expositions, de toiles et de rencontres – et puis vos nuits embrumées.
Et parce que je peux quand même pas vous quitter comme ca, je vous laisse en vrac quand même quelques petites pépites dont vous pourrez profiter pour moi :
Et mardi avec son gris souris et la fraicheur revenue ressemble à un lundi – un mardi bien rempli, qui commence à la gare centrale et plein de nouvelles illus trop belles signées Anaël, avec comme une envie de prendre la poudre d’escampette – vraiment notre été a déjà fui ? Allez viens, on le poursuit !
Mercredi sera le coup d’envoi du FLAM, festival des arts vivants, qui prendra lieu au théâtre Frascati ainsi que dans la chouette galerie Artis et Amicitiae. Pour cette 7eme édition, c’est la question de l’altérité à l’ère digitale qui sera interrogée. Un des événements gratuits de ce mercredi ? La techno thérapie, pour bouger bouger bouger, pieds nus et extatiques ! Art toujours : la plus vieille foire d’art contemporain des Pays-Bas, plus de 70 galeries représentées loin des carcans habituels de l’art contemporain. Ca commence ce mercredi également, au RAI.
Et pour anecdote, aussi, jeudi ce sera le 1er jour du reste de la vie des p’tits français d’Amsterdam vélo dont je fais partie – mandatés pour abandonner leur chaleureux garage sur le canal du Korte Prinsengracht mais qui a trouvé refuge, temporairement, au Spuistraat 110. Bon nouveau départ à eux 🙂
Un petit article qui sera court, car Anne part en vadrouille quelques jours. Elle vous laisse ses musiques & ses pépites, et en charge même le soleil qui pointe encore le bout de son nez en ce samedi matin – prenez en soin !
mardi : rock expérimental aux influences très diverses (noise, garage, folk music), ce sera Xiu Xiu au Bitterzoet ! Si vous connaissez pas, je vous en laisse une toute douce pour vous faire une idée…
vendredi marque le lancement du showcase bi-annuel et tant attendu, LONDON CALLING, au Paradiso ! Selon mon informateur très spécial, s’il y avait un nom à retenir dans cette line-up bien remplie, ce serait celui des chiliens de Föllakzoid – qui offriront un trip psychédélique aux teintes electro, un voyage spacial, plutôt dark et hautement perché…
Ceci étant dit, le choix sera douloureux, car pendant ce temps là au Cinetol, le Club Dogma accueillera de belles pépites électro venues des plats pays : Mata Hari, Matheis, et Oberman.
samedi – des choix à faire encore : un tantinet élitiste mais un succès non démenti, la nouvelle édition des soirées Progress Bar au Paradiso. High in the sky et vachement plus accessible (c’est gratuit, mais attention, chose rare dans nos canaux : il faut se sapper !) une soirée avec vue en haut de l’imposant tour Adam !
lundi soir – et en anglais : au Muziekgebouw un cycle de conférences, ateliers participatifs et autres discussions autour du design. What Design Can Do se concentrera cette année autour du thème – oh tellement pressant – du changement climatique !
jeudi – 7eme art toujours : un ciné-expat (film en version original sous-titré anglais), avec Sami Blood, venu du grand Nord qui traite du racisme subit dans les années 30 par les Sami, peuple d’éleveurs de rennes en Scandinavie. A noter, dorénavant les ciné-expat auront lieu 2 fois par mois 😉
Samedi – à l’Eye-filmmuseum (encore), la journée annuelle consacrée à la collection – et du coup à la restauration. En effet, l’Eye possède une grande collection de films anciens, et leur restauration fait partie des missions du musée (un jour je consacrerai un article à cette institution un peu à part dans le paysage culturel amstellodamois, qui mérite vraiment qu’on s’y arrête…). Pour un savoir plus, allez y faire un tour – le programme est gratuit ce jour là.
Eye-museum – encore ! Le début du cycle de 3 jours The Reel Thing, dont on attend toujours à ce jour le programme officiel mais qui rassemblera des techniciens, des archivistes, des restaurateurs et des »préservationnistes » (oui, apparemment ca existe…)
mercredi : vous avez des ados à la maison ? Ils apprennent (ou parlent) le français ? Mettez les aux fourneaux, avec L’Ecole de français & My Little Patisserie – vous verrez, ca peut joindre l’utile à l’agréable 😉
Mercredi surtout – avec le foot et l’Ajax en finale : la ville entière sera suspendue au ballon rond ! La plupart des bars projetteront bien sur le match tant attendu, et sur la Museumplein un écran géant sera installé !
et dimanche, pour finir en beauté, les plus joyeux et les familles iront courir 5 kilomètres autour de mon lac fétiche du Sloterplas, en se faisant arroser de fleurs, de bulles de savon et de couleurs ! Un marché et des DJs sets vous attendra à l’arrivée.
Bien plus au Nord cette fois, mais dans une ambiance toujours hippie – vous pouvez toujours décider de vous faire un petit sauna sous les étoiles, tout en mangeant vegan et en vous réchauffant à la lueur du feu – au rythme des notes.
Festivals
Il en a 4 cette semaine.
le plus gourmand : les cuisines roulantes (Rollende Keukens) qui investissent comme chaque année le Westerpark. Vous pourrez y gouter des saveurs de tous les horizons, la déco est souvent recherchée et quelques concerts accompagnent le tout !
le plus electro & mystérieux : dans un bois loin loin loin au Nord de la ville prendra place l’excellent Lente Kabinet. Cette année à l’affiche, entre autres : l’immense Helena Hauff (ahhh !), Tolouse Low Trax, Luc Mast & DJ Arif, Orpheu the Wizard, Izabel… L’occasion également de découvrir des petites pépites musicales locales !
le plus solidaire : Bajesdorp – soutenez la lutte d’un squat dans une ancienne prison, qui ouvre ses portes ce week-end au klezmer, à la bonne chair, à l’amour, au flower-power, à la musique en tous genres bien sur, aux voisins aux enfants – à tous ceux qui voudraient, le temps d’un dimanche ensoleillé, s’amuser, rire, manger et danser ensemble !
»Nos légèretés ont trop souvent des conséquences » – Brack, Hedda Gabler (Ibsen)
Après une intro (un poil longuette) (que rien ne vous oblige à lire !), vous trouverez : – Expos, ciné, spectacles & conférences de la semaine – Les Francophonies – Les festivals en tous genres – Pour danser jusqu’au bout de la nuit – Mes petites pépites inclassables Bonne semaine à tous !
Et si on changeait ?
Si on changeait la donne, si renversait la table, si on inversait la vapeur – si on se réveillait au beau milieu d’une nuit sombre pour se déhancher solitaires extatiques dans les salons blafards ?
Et si on changeait ? Si un déclic se faisait ?
Cette semaine – que j’anticipe dans le bleu de ce dimanche angoissant – je la veux somptueuse et bercée d’espoirs qui tranchent, qui déchirent la morosité ambiante. Morosité de ce printemps qui n’arrive pas, de nos politiques amères, de nos angoisses existentielles et oh combien individuelles.
On m’a dit récemment »Anne tu sais, tes gentils articles et tes soirées, tes paillettes et tes divertissements… » Inderdaad, que répondre à cela ? Chaque lundi, je vous propose des sorties – c’est un boulot comme un autre, plutôt très plaisant, dans l’ère du temps, et bien peu révolutionnaire.
(Et où je vais moi, avec cette intro sans queue ni tête ?)
C’est peut être justement là où je veux en venir : chaque semaine, tout en répondant certes à certains impératifs et attendus, je glisse dans mes suggestions des initiatives de gens comme vous et moi, d’artistes, de doux rêveurs, de militants qui à leur petite échelle si peu révolutionnaire continuent de vouloir nous rassembler, nous faire vibrer, nous faire penser, nous ouvrir les yeux. Chaque semaine dans mes chroniques se cachent des activistes, des bénévoles, des capitaines, des sirènes, des hurluberlus, des concertistes, des oiseaux & des idéalistes.
Chaque semaine, ils nous invitent à changer, à évoluer, à faire bouger les lignes – d’une façon ou d’une autre, au beau milieu des strass et des notes, des grands musées et des incontournables – y a des bouts de rêves dans cet article, des bouts d’îles et des idéaux, des petits bonheurs simples et des squats autogérés d’artistes, des forçats de la lutte contre le gaspillage qui vous mitonnent des plats à vous faire saliver le palais.
J’vous dis tout ca pour faire passer le temps dans l’attente angoissante des résultats des élections françaises. Je vous écris ca parce que je sais que beaucoup se retrouvent dans une déception anticipée (et espérons quand même un soulagement grand, bien que relatif pour certains) et ce quel que soit le résultat implacable des urnes. Je vous dis ca parce que j’entends autour de moi des voix qui piaffent et frémissent et veulent toucher du doigt une nouvelle donne qui se fait attendre.
Je vous dit ca pour me convaincre, me dire et me redire qu’autour de nous des dizaines, des centaines, des milliers de gens font bouger les lignes au quotidien. Nous incitent à lire et nous émerveiller encore, à danser avec des réfugiés, à cuisiner avec nos restes, à s’embarquer sur des voiliers sans moteur pour réinventer le commerce, à échanger nos fringues au lieu d’en racheter, à nous embrasser – nous aimer sur des notes bigarrées, à se rencontrer en prenant le risque de lâcher nos écrans. Que la tabula rasa elle est là, tous les jours sous nos yeux – même quand on vit dans un pays étranger. Que chacun est invité, à la hauteur de ses convictions et ses prédilections, à rentrer dans la danse de mille et une façons.
Et qu’en se cultivant dans la joie, faudra pas non plus oublier de voter pour les législatives – quoiqu’il en soit.
Trêve de mots balbutiants dégoulinants de naiveté : qu’est ce qu’on fait cette semaine pour se changer les idées ?
mercredi – Pecha Kucha, ca veut dire »petites conversations », »chit chat » en japonais. C’est le nom de conférences organisées selon un format très précis : 20 slides en 20 secondes, pour expliquer un sujet très précis. 12 intervenants sont attendus au De School mercredi soir, les présentations se feront en anglais.
Vous pouvez aussi aller voir l’extraordinaire film Raving Iran au Kriterion (sous-titres anglais), si vous l’aviez loupé en octobre dernier…!
jeudi : 2 ambiances bien différentes pour regarder sur grand écran le match OL-Ajax. Au Roest à l’Est ou au Marktkantine à l’Ouest, choisissez votre camp ! Ceci dit je suis bien sure que partout dans la ville, bars & café bruns projetteront ce grand moment sportif…
Plus dramatique au Filmhuis Cavia, ce sera L’Eté meurtier de Jean Becker (avec sous-titres anglais)
FIBER Festival (11-14 mai) : depuis 2011 FIBER est le festival de référence mêlant audiovisuel, musique élécrtonique & cultures digitales. L’Eye (notamment ce mardi en avant-première), le Brakke Grond, le Shelter et plusieurs autres institutions éclectiques s’y sont associés pour l’occasion.
Composer’s festival (11-14 mai) : l’occasion annuelle pour les étudiants en composition du conservatoire de se faire entendre. Les représentations ont lieu dans le (splendide) bâtiment du conservatoire et dans plusieurs lieux associés.
BierOost festival (13 mai) : un festival de la bière en plein air, histoire d’apprécier le printemps et les stands des nombreuses micro-brasseries locales.
Make the world great again (13-14 mai) : De Ceuvel accueille ce week-end un festival joyeux qui fourmille de bons conseils pour lutter au quotidien contre le gaspillage (alimentaire, énergétique, etc.) et intégrer l’action positive. Le tout en musique et en bières, évidemment !
Sea Sick Surf festival (14 mai) : il n’a de festival que le nom mais il s’agit d’une soirée de deux projections de films à thématique surf & ocean au FC Hyena (ce petit cinéma du Nord que je ne saurais trop vous recommander !) : Fishpeople, documentaire réalisé par Keith Malloy et un court-métrage de Luca Merli Sea Lone
WOW Open Air (13 mai) : musique, expositions, fashion, videos, spectacles et 7ème art au programme dans ce petit lieu culturel ouvert qui accueille des artistes en résidence toute l’année.
Tellement de festivités en ce début de printemps ! Alors que la plupart des pays sont chômés en ce 1er mai pour la fête du travail, les néerlandais par exemple y voient un grand paradoxe : quoi de mieux pour célébrer le travail… que de travailler ! Mais allez, prenons notre mal en patience et découvrons ce que la ville peut nous offrir comme lots de consolation :
Jeudi – le 4 mai est un jour spécial aux Pays-Bas : celui de la commémoration des victimes de la Seconde Guerre Mondiale. D’une façon générale le plat pays donne rarement dans le solennel quand il est question de célébration nationale, mais plutôt dans le festif ! Le quartier des anciens chantiers navals et docks NDSM hissera donc le pavillon de la fête en cette occasion.
Egalement – mais rien à voir : jeudi sera inaugurée au Vondelbunker une exposition photo du héros local Kasper Vogelzang. Kasper a photographié la scène underground amstellodamoise (la même que celle dont je vous parle régulièrement, celle des amoureux du bunker, du OCCII, etc.) mais a plongé aussi dans l’univers des plus grandes salles, le Melkweg et le Paradiso par exemple ayant régulièrement fait appel à ses services. La centaine de clichés sélectionnée sera à voir jusqu’à dimanche – et j’en profite pour glisser au passage que de nombreux événements auront lieu au Vondelbunker dans les temps à venir, notamment parce qu’ils ont besoin de soutiens – et vu l’incroyable lieu que c’est, on a vraiment vraiment envie de les soutenir !
Grosse grosse machine : Paul Kalkbrenner sera de passage sur Amsterdam.
Vendredi maintenant – le jour de la Libération. Bon, faut pas déconner non plus, moins d’une semaine après la fête nationale du Kingsday, il ne faut pas s’attendre à avoir un jour férié (enfin si… une fois tous les 5 ans !). Pour autant, la ville sera en ébullition ce jour-là, et saturée de festivals en tous genres :
– sur la plage urbaine d’Ijburg par exemple, ce qui peut être chouette si le temps est de la partie
– encore une fois, sur les docks de NDSM – 10h de musique non stop !
– dans le Westerpark pour une ambiance très lindy-hop
– en mode »barbecue géant » dans l’Ouest
Highlights de la semaine : (et pour en savoir plus… il faut lire !) – Kingsnacht au Skate Café (mercredi) – Kingsday sur NDSM Werf (jeudi) – Gaussian Curve au Muziekgebouw (samedi) – Heaters au Sugarfactory (dimanche)
Un agenda culturel, c’est pas pour parler politique. Un blog consacré à Amsterdam, c’est pas pour broder sur la France – encore plus si c’est la semaine du Jour du roi ! Et puis le Koningsdag, normalement il fait toujours beau – et rien ne sert de le programmer, il suffit de déambuler dans les rues enivrées pour le remarquer.
Alors voilà, du coup je ne sais pas trop quoi vous dire.
Parce qu’aujourd’hui c’est pas le néerlandais qui me vient, plus le français – ou plutôt non, c’est le silence. Le silence cotonneux qui va avec le froid qu’envahit mon plat pays. Le silence angoissant, celui du coup de gong que s’prend ma citoyenneté. [Et pourtant on l’a vu venir !] La douche glacée, la même qu’on va s’prendre sur le bout du nez ce 21 27 avril et qui fait que vraiment, non mais vraiment, j’ai du mal à me dire que j’suis sensée vous livrer des clés de festivités réussies. Mais allez ! Allez va, allez viens – qui ne tente rien…
Mardi – juste avant le lancement des réjouissances : anticipez et allez faire un tour sur la place du Nieuwmarkt, il parait qu’une petite fête de quartier a décidé d’investir les lieux (du 25 au 30 avril).
Si vous êtes hispanisants, vous pouvez faire un tour au Festival du cinéma espagnol dont le lancement sera dans le centre.
Sinon il y a une soirée-conférence (en anglais) au Spinhuis – qu’il faut soutenir parce qu’ils sont en soucis ! -, intitulée Right to the City : Financial Capital, Gentrification & Populism : on peut supposer qu’elle posera des questions importantes et intelligentes… qui nous concernent tous, visiteurs de passage, hôtes d’un moment, enfants adoptés ou echt Amsterdammers »geboren en getogen » de la Venise du Nord.
Mercredi. Nous y voilà. Mercredi annonce la couleur du jeudi(elle est pas belle cette formulation là ?) avec la Koningsnacht. Mais qu’est ce que ca veut dire ce charabia ?! Ca veut dire que la fête nationale est toujours précédée d’une nuit des toutes les folies : des festivals envahissent la ville, à tous coins de rue, sur toutes les places émergent des scènes ouvertes, les musiques s’échappent des fenêtres des grands appartements des canaux.
Alors bien sur de nombreuses soirées affichent complet – mais pour être honnête moi je ne prévois jamais rien ce soir-là, j’préfère déambuler au hasard des rues. Toutefois j’ai prospecté un peu pour vous :
– bars dansants : ca risque d’être sympa au De Ceuvel et au Skatecafé (Hannekes Boom et Roest – pour une ambiance hip-hop – aussi… mais sont toujours très très très (très) blindés !)
– »proper clubs » : le VLLA et le Shelter (avec Young Marco !) affichent une jolie programmation.
– Oh ! Plus improbable mais qui fait sens quand on sait que la reine Maxima est argentine : un milonga de tango sera organisé sur l’Eye. Rien de tel pour vous réchauffer !
Jeudi – Alors, un petit éclairage déjà sur ce qui vous attend ce jour-là si vous visitez Amsterdam : le centre est impraticable car tout le monde est dehors et les rues se transforment en vide-grenier (vrijmarkt) géant. Beaucoup d’Amstellodamois sortent leur petit bateau pour l’occasion (et ce qu’il fasse grand beau, qu’il neige ou qu’il vente – sachant que cette année le jour du roi sera le plus froid depuis 1980, parait-il…!). Sur certains canaux il devient possible de traverser d’une rive à l’autre en passant de barque en barque. Anecdote rigolote : de nombreux visiteurs se trompent de date et débarquent sur Amsterdam tout de orange vêtu (car il s’agit aussi de la principale tradition !) quelques jours après le 27, car la date officielle a changé avec le couronnement de Willem-Alexander (après l’abdication de Beatrix) il y a 4 ans de cela ! Avant il s’agissait du 30 avril – le jour de l’anniversaire de la reine Juliana – la mère de Beatrix, donc.
Que faire ce jour-là, donc ?
– Déambuler dans les rues animées, toujours. Sur la Noordermarkt et dans les parcs – surtout la Westergasfabriek – l’ambiance sera à la fête ;
– Vous pouvez vous diriger vers NDSM Werf qui organise un grand festival (NDSM Vrijhaven) dans différents lieux sur l’ancien chantier naval (THESE GUYS sera chouette, je pense) ;
– dans l’Oud-Zuidles marchés seront nombreux et plus accessibles que dans l’hypercentre ;
– en famille dirigez vous dans l’Est – le zoo Artis organise habituellement des marchés pour les enfants et le Bredewegfestival amuse autant les bambins que leurs parents ;
– pour une ambiance plus tranquille, réfugiez vous le temps d’une pause dans la petite galerie Home of Art ;
– amoureux de musique classique vous trouverez votre bonheur par là ;
– et si vous voulez »party hard », le Waterkant, le Breakfast Club au Shelter et De School vous ouvrent les bras !
– Enfin si vous voulez échapper un peu à la ville pour célébrer ce jour-orange, direction la plage urbaine de Blijburg pour le Oranjebloesem festival !
Rappelez-vous quelques règles simples : n’essayez pas de sortir votre vélo, couvrez-vous, prévoyez du liquide…
Vendredi. Le jour post-kingsday est toujours embrumé, cotonneux… et le verre brisé qui n’a pas encore été nettoyé des rues est un obstacle à considérer pour vos fidèles 2 roues !
Pour vous remettre les idées en place, je vous propose un petit panel d’activités plus culturelles (ou presque) qui répondront à vous interrogations existentielles provoquées par la gueule de bois ! 😉
– comment faire et cuisiner le tempeh – très très en vogue en ce moment !- ? Mediamatic vous offre un atelier-pratique.
– vous vous êtes toujours demandés comment voyager de par le monde sans un sous ou presque ? Le Brakke Grand organise une conférence à ce sujet !
– impressionnistes – vous pouvez reprendre le rythme de la fête au musée Van Gogh lors de sa nocturne toute en musique et animations !
– la tête dans les brumes, quoi de tel pour se faire une toile et se perdre dans des grandes questions de fond ? Vous avez le choix : une projection-débat (en anglais et néerlandais) sur l’identité post-coloniale dans le théâtre de poche de la librairie Perdu ; ou un film iranien sur l’errance amstellodamoise d’une jeune femme à qui le statut de réfugiée a été refusé, au Filmhuis Cavia (soutitrés anglais)
– Audacieux et cathartique, vous pouvez aussi décider pour vous remettre d’assister à un spectacle de danse de 24 heures (vous lisez bien oui !), Mount Olympus du controversé Jan Fabre au Stadsschouwburg. Spectacle qui a été unanimement salué au Julidans festival en 2015. [Lorsque j’avais 22 ans, modeste et exaltée stagiaire dans un grand théâtre parisien, une personne particulièrement bien intentionnée m’a annoncée d’emblée que si à mon âge je n’avais encore jamais vu une création du-dit Jan Fabre, j’avais »loupé ma vie » ! Souffrant d’un léger syndrome de »l’esprit de contradiction-coute que coute », je boycotte JF avec ferveur depuis… Mais je ne voudrais nullement vous induire sur le chemin de la perdition, pensez-y, c’est pas drôle a priori une »vie loupée » !]
Highlights de la semaine :
– Space is the Place, Dans les arbres – lundi, De Ruimte
– Cycle Adjani, Camille Claudel – mardi, Ketelhuis
– World Minimal Music festival – mercredi/dimanche (principalement à la Bimhuis)
– Young Blood Instant – jeudi, Home of Art
– I am Oak / Pitou – vendredi, De Roode Bioscoop
– Suzanne Ciani – samedi, Bimhuis
– Timber Timbre, dimanche, Tolhuistuin
A mes oiseaux de nuit, de vie – à tous ceux qui m’ont fait aimer cette ville et qui en sont partis. Cette semaine que feriez-vous, si la belle hollandaise avait su vous garder ici ? Cette fois c’est vous qui m’embarquez…
Mercredi – quatre abonnés absents auraient été inspiré : celui qui dessine des paysages de sons dans le coeur bleu des nuits du Nord aurait filé c’est certain au lancement du Festival mondial de musique minimale, mais c’est avec regret qu’il aurait manqué The Hmm (soirée qui s’apparente à un TUMBLR live – consacrée à la culture visuelle contemporaine) dans ce petit ciné aux braseros accueillants – ou encore cette exploration urbaine (en anglais) qui partira de l’Artis sur le thème – qui m’est encore flou – de la spéculation naturelle…
Le grand absent serait allé voir Sting à l’Arena – et toi plus intimiste c’est un concert de jazz au Mezrab qui t’aurait fait danser.
Vendredi vous aurait mis d’accord mes adorés et c’est à l’unison qu’on serait allé s’émouvoir des voix de I am Oak et Pitou – et qu’est ce que j’aurais été heureuse !
Highlights de la semaine (pour en savoir plus, faut lire !)
– Keep an Eye International jazz festival – lundi à samedi
– Baby it’s spring meditation – mardi, Museumplein
– Report from Prison – mercredi, Framer Framed
– Yoga… en français s’il vous plait – jeudi
– Wrong Planet w/ Ben Westbeach – vendredi, Sociëteit Sexyland
– marché aux puces Ij-Hallen – samedi-dimanche
– bataille d’oreillers géante sur la place du Dam – samedi
La chaleur est revenue et c’est depuis mon balcon ensoleillé que je vous adresse mes petites suggestions de la semaine. Je me dis qu’un jour quand même, il faudra que je sois honnête avec vous : en règle générale je ne me rends pas à un dixième des concerts, conférences, vernissages et autres ateliers qui figurent sur mon cahier coloré. La peur du »missing out », si caractéristique de ma génération, s’est transformée en »syndrome de la paralysée » indécise chez moi : il y a tant à faire dans cette ville – et je m’en tiens informée de tellement près – que ne sachant plus où donner de la tête je reste blottie dans mon chez-moi à faire le chat, quand ce n’est pas l’autruche. Cette semaine de grand bleu, je vous conseillerais vraiment de faire ce que je fais et non ce que j’écris – bien sûr de vous ruer hors de vos quatre murs mais seulement pour aller buller à Durgerdam ou papoter avec les canards du Flevopark. Fermez cet ordinateur et oubliez les concerts, les ateliers et les salles obscures – le soleil est trop précieux dans ce pays pour louper la miette d’été qui apparemment nous tombe dessus en cette fin mars !! Voilà vous êtes prévenus : vous choisissez maintenant de poursuivre cette lecture à vos risques et périls, vous finirez certainement avec un mal de crâne à ne pas savoir comment organiser ces 7 prochains jours de rendez-vous palpitants qui s’annoncent… Et vous n’aurez pas bronzé d’un iota !
Théâtre enfin, et performances : une pièce qui a l’air complètement loufoque et au titre prometteur aura lieu ce soir dans le Vondelbunker (oui oui – je vous en parle souvent, ce bunker qui date de la Guerre Froide, en plein Vondelpark…) – We Are sorry to inform you that we did not select your painting, rien que pour le titre l’expérience se tente ! Mercredi Report from Prison chez Framer Framed – où des histoires de réfugiés racontées par des artistes et des histoires d’artistes racontées par des réfugiés. Depuis l’ancienne prison de Bijmer où un centre d’accueil s’est installé, la parole est donnée aux nouveaux arrivants en mettant l’accent sur le labyrinthe administratif kafkaïen qui se transforme en quotidien. Jeudi au Frascati, une pièce-hommage au cinéma yougoslave avec I am not ashamed of my communist past (et faire un tour au Frascati est toujours une bonne idée !). Ou vendredi pour les plus néerlandophones d’entre vous (ou fans invétérés du grand Tchekov !), l’adaption de La Mouette par le Toneelgroep Oostpool au Stadsschouwburg.
Highlights de la semaine :
– La Gifle – Ketelhuis (mardi soir)
– Middlemist Red – Paradiso (mercredi soir)
– Flying Horseman – De Brakke Grond (jeudi soir)
– Les soirées du 529, rencontre avec Philippe Claudel – Le Temps Retrouvé (vendredi soir)
– Open Toren Dag – samedi
– Vintage Swap party – We love vintage (dimanche)
Y a comme un avis de tempête sur la ville, des bourrasques qui décoiffent et renversent les vélos. Y a comme un avis de tempête sur la ville et j’sais pas vous mais moi j’veux imaginer le printemps qui arrive, j’veux le vivre à 200%, à la vitesse de ces rafales qui balayent nos canaux en ce morne lundi.
Francophones en manque du pays natal, en vrac quelques petites propositions : La Gifle, de Claude Pinoteau (avec Lino Ventura et Isabelle Adjani) sera projeté au Ketelhuis.
L’écrivain David Foenkinos sera en interview ce mardi – je ne suis personnellement pas une grande admirative de son oeuvre, cependant Charlotte, retraçant la vie de (et ressortant du néant) l’artiste Charlotte Salomon retrace un travail de recherches assez remarquable. Qui prend tout son sens dans notre ville, sachant que l’oeuvre de l’artiste a été confiée par sa famille au Musée de l’Histoire Juive – qui est définitivement un endroit à visiter…
Sans transition bien sur : vous connaissez Captain Spank ? [Si si si, vous le connaissez – parce qu’on vous en a parlé dans notre vlog consacré à Amsterdam Noord] Notre dj français préféré mixera sa musique »joyeuse et orgasmique » au De Nieuwe Anita mardi soir.
Highlights de la semaine :(et pour en savoir plus il faut lire l’article !) – Secretopia : from Sci-Fi to reality – mardi, Mediamatic – Politiek Casino – mercredi Sociëteit SEXYLAND – William Eggleston – Los Alamos – jeudi FOAM – Hello Stockhausen -Early music electronic works – vendredi Muziekgebouw – LAN The Belgium edition Pre-Party – samedi De Brakke Grond – Tambourine Amsterdam #3 – dimanche Jungle Amsterdam
J’ai 6 couleurs sur mon cahier – il est 16h déjà. 6 couleurs sur mon cahier et 41 suggestions : des concerts, des expos, des soirées, des cinés, mes improbables bien-aimés. J’ai 6 couleurs sur mon cahier et j’sais pas par où commencer. Pourtant la semaine est déjà bien trop avancée…
Orange – art, culture et réflexion. Ce soir commence au Pakhuis de Zwijger le festival »Urban stories », consacré au journalisme urbain : des ateliers, des projections de documentaires, des conférences pour repenser la ville et la façon dont les habitants et les médias la racontent (programme en anglais). Demain encore, ce sera science-fiction et discussions autour d’un classique du 7eme art, Fantastic voyage (1966) : comment le film a t’il influencé la recherche scientifique et la recherche moléculaire (programme en anglais) ?
Mes petites pépites enfin – mes improbables, mes vols-au-vent : [et c’est au soleil du petit matin que je vous les livre !] Plusieurs idées pour les plus néerlandophones d’entre vous d’abord : ce soir au De School, on étudiera l’histoire du disco, un casino politique lors de la soirée électorale de mercredi – dans l’un des lieux les plus intéressants d’Amsterdam Nord : votre intégration est assurée. Enfin dimanche, partez en balade dans le Nord avec De Ceuvel qui vous apprend à reconnaitre les »bonnes » mauvaises herbes et comment les utiliser. Une bonne occasion pour tous les apprenants de diversifier les champs (et pas que lexicaux) qu’ils connaissent 😉 Insolite toujours, mais pas nécessairement en néerlandais : Jeudi dans un ancien bunker qui date de la Guerre Froide, allez boire avec des activistes et faire un tournoi de tennis ! Vendredi – rigolo aussi : en collaboration avec Mediamatic, Transnatural Amsterdam organise une expédition en water-bike. L’idée est de régénérer les eco-systémes mis à mal par la présence humaine en demandant aux participants de soutenir activement la recherche en faisant des prélèvements au cours de cette promenade. Autrement dit, allier l’utile à l’agréable…
Plus mercantile, ce week-end au De Hallen, un petit marché de créateurs aura lieu…
Et pour finir cette semaine en beauté, filez en direction du Sloterplas ( »mon » lac, comme j’aime toujours l’appeler !). Si le temps reste au beau fixe, prélassez vous sur la petite plage, faites un tour en forêt et revenez pour 18h près du si charmant Hotel Buiten pour fixer la magie de lanternes chinoises qui s’envolent depuis l’eau dans la nuit…